Madame le Maire, Mesdames, Messieurs,
Personne ne peut rester silencieux face à la situation en Palestine, et en particulier dans la bande de Gaza. Il est extrêmement difficile d’obtenir des chiffres exacts, Israël interdisant l’accès aux journalistes étrangers. Quelques informations de journalistes palestiniens sur le terrain au péril de leur vie. Depuis deux ans, 222 journalistes assassinés par Israël. Sans leur courage, la communauté internationale n’aurait jamais pris conscience de l’ampleur du drame : un véritable génocide est en cours.
Le terme génocide a été inscrit dans le droit international par la Convention de l’ONU de 1948. Selon son article II, il se définit comme des actes commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, notamment par : • le meurtre de membres du groupe, • des atteintes graves à leur intégrité physique ou mentale, • la soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle, • des mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe, • le transfert forcé d’enfants vers un autre groupe. Ces crimes se traduisent aujourd’hui en chiffres glaçants : • Plus de 67 000 personnes assassinées en deux ans, dont 84 % de civils, parmi lesquels de nombreuses femmes et enfants. Et le bilan pourrait être bien supérieur • Plus de 170 000 blessés, dont un enfant tué ou blessé toutes les dix minutes (source : UNICEF). • 1,9 million de déplacés, contraints de fuir d’un point à un autre, puis renvoyés vers leurs lieux d’origine, dans un cycle de violence sans fin. • 90 % des bâtiments détruits ou gravement endommagés à Gaza. Les frappes israéliennes ciblent sans distinction hôpitaux, écoles et camps humanitaires. Plus de 120 000 tonnes de bombes larguées en deux ans sur 40 km², quinze fois plus que sur Dresde en 1945 C’est l’une des campagnes de bombardement les plus intenses du XXIe siècle.
La bande de Gaza comptait 36 hôpitaux. Il n’en reste que 14, dans des conditions précaires, avec seulement 1 500 lits disponibles. Des soignants, en sous-effectif, pratiquent une médecine de guerre, forcés de choisir qui sauver parmi les blessés.
Le gouvernement Netanyahou a instauré un embargo sévère sur toute aide humanitaire. Il manque tout à Gaza, déjà qualifiée de « prison à ciel ouvert » avant la guerre : nourriture, eau, médicaments, matériel médical, carburant et électricité. Plus de 320 000 enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë, dont des dizaines de milliers dans un état critique.
Les initiatives de flottilles ont tenté de briser ce blocus en créant un corridor humanitaire, mais toutes ces tentatives ont été bloquées par Israël : attaques de drones, arraisonnements illégaux en eaux internationales – des actes assimilables à de la piraterie. Les personnes embarquées sur ces bateaux sont présentées comme des « terroristes » et détenues illégalement.
Quelles que soient nos convictions politiques, nous ne pouvons rester impassibles face à ce génocide qui se déroule sous nos yeux. Nous refusons de fermer les yeux sur les agissements d’un gouvernement aux relents fascistes.
Cependant, la solidarité avec le peuple palestinien a besoin d’actions concrètes.
Nous avons déjà voté une aide de 30 000 € pour Médecins Sans Frontières.
Ce vœu est une action tourné vers l’état qui doit prendre des décisions fortes pour défendre les flottilles, leurs équipages et rompre toute relation économique avec Israël avec en urgence un embargo sur les armes. Tant que ces mesures ne seront pas mises en œuvre, le gouvernement fasciste de Netanyahou poursuivra ses exactions, et ces deux peuples ne pourront jamais vivre en paix.