Certes il y a l’effet des mesures nationales sur les valeurs locatives, des décisions métropolitaines sur une meilleure équité de dotations, mais il reste que ce résultat démontre une efficacité redoutable de la gestion de madame le maire qui arrive à maintenir toutes les missions et services là ou d’autres externalisent ou réduisent, tout en maintenant le taux d’imposition sans augmentation, là où tant d’autres cèdent à la facilité de la hausse en milieu de mandat, allez citons-les ! Lyon, Grenoble, Paris, Mulhouse, Limoges, Nantes, Tours, Annecy, Saint-Étienne… J’en oublie, mais vous noterez la diversité politique…
Alors certains diront, mais à quoi sert un tel résultat ? Et bien nous le savons tous, des projets couteux qui ont démarré au plan des études arrivent en travaux en 2024, piscine, équipement pyramide, centre social Roger vaillant, groupe scolaire Ernest Renand… Et l’effet des hausses de salaires 2023 sera l’an prochain en année pleine et renforcée par les dernières annonces gouvernementales.
Et les annonces de ce week-end des assises des finances publiques qui réuniront des personnalités françaises et étrangères ne peut qu’inquiéter quand on entend des ministres jouer le grand jeu du plus grand ’tueur de coût" à l’américaine… -5% dira le ministre de l’économie… Les associations d’élus locaux ont refusé de participer à cette mascarade et au contraire exiger l’indexation des dotations sur l’inflation.
Dans ce contexte, les citoyens peuvent comprendre que ce bon résultat financier est ce qui justement permet à la ville de décider de dépenses nouvelles comme l’aide aux associations pour faire face à l’inflation.
Permettez-moi d’en tirer une conclusion très politique. Comme le disait Marx, seuls les prolétaires sont capables de gérer l’État avec rigueur, car ils sont les seuls qui n’ont aucun intérêt à la gabegie… Je ne résiste pas au plaisir de vous lire un extrait plus détaillé, d’un livre fondamental de Marx écrit après l’échec de la révolution de 48 et avant la commune de Paris, intitulé "La lutte des classes en France".
« L’endettement de l’État était, bien au contraire, d’un intérêt direct pour la fraction de la bourgeoisie qui gouvernait et légiférait au moyen des Chambres. C’était précisément le déficit de l’État, qui était l’objet même de ses spéculations et le poste principal de son enrichissement. A la fin de chaque année, nouveau déficit. Au bout de quatre ou cinq ans, nouvel emprunt. Or, chaque nouvel emprunt fournissait à l’aristocratie une nouvelle occasion de rançonner l’État, qui, maintenu artificiellement au bord de la banqueroute, était obligé de traiter avec les banquiers dans les conditions les plus défavorables. Chaque nouvel emprunt était une nouvelle occasion de dévaliser le public qui place ses capitaux en rentes sur l’État, au moyen d’opérations de Bourse, au secret desquelles gouvernement et majorité de la Chambre étaient initiés. En général, l’instabilité du crédit public et la connaissance des secrets d’État permettaient aux banquiers, ainsi qu’à leurs affiliés dans les Chambres et sur le trône, de provoquer dans le cours des valeurs publiques des fluctuations insolites et brusques dont le résultat constant ne pouvait être que la ruine d’une masse de petits capitalistes et l’enrichissement fabuleusement rapide des grands spéculateurs.
Oui, ce sont des gouvernements libéraux qui creusent le trou de la dette pour ensuite nous demander des efforts et réduire les dépenses publiques utiles. Sans nul doute, un gouvernement prolétarien comme le disait Marx, aurait une aussi bonne gestion que celle de notre ville et serait le seul capable de réduire réellement les déficits.