Cette année, dans notre pays 101 féminicides ont été dénombrés. En moyenne une femme meurt tous les 2,5 jours sous les coups de son conjoint ou ex conjoint.

En 2021, 78 % de ces atrocités sont commises au sein du domicile, sachant que 38% de ses femmes, étaient déjà victimes antérieurement et dénoncées à 64 % aux forces de l’ordre.

En 2019, environ 89 % des femmes s’adresse au 3919 (numéro national d’écoute et d’orientation des femmes victimes de violences). Des violences physiques mais pas que, des violences verbales et psychologiques impactant la santé mentale des femmes, leur confiance en elle. De plus, 23 % des femmes dénoncent des violences économiques, les plaçant dans des situations de précarité avec confiscation totale d’autonomie pouvant aller jusqu’à l’interdiction de leur conjoint de travailler.

Briser le silence des violences reste très compliqué pour beaucoup de femmes et reste encore aujourd’hui un parcours du combattant.

En 2020, le haut Conseil à l’égalité entre les Hommes et les Femmes mettait en lumière des carences dans la prise en charge des femmes victimes de violence, depuis la révélation des faits jusqu’à la sortie effective et durable alors qu’elles osaient briser le silence.

Dans de telles circonstances, la décohabitation reste un des seuls moyens pour faire cesser les violences. L’accès à un logement d’urgence constitue pour beaucoup d’elles, une mesure de mise en sécurité indispensable La ville de Vénissieux, est ainsi engagée dans un dispositif intercommunal en complémentarité avec les services de l’état, afin de répondre au plus juste aux besoins de mise en sécurité et d’accompagnement des femmes Vénissieux, mais aussi Saint-Foniardes et- aujourd’hui Corbasiennes victimes de violences en lien avec l’association VIFIL.

C’est en effet avec une action partenariale des villes du territoire de l’état et des associations œuvrant dans ce champ que se renforce l’espoir de diminuer et de prévenir toutes formes de violences à l’égard des femmes.