Stratégie unique de Développement Humain Durable.

Conseil municipal du 5 février 2024
Mercredi 14 février 2024

Madame le maire, chers collègues,

Alors que les vacances de février approchent, les stations de sports d’hiver sont de plus en plus inquiètes face à une météo d’une alarmante douceur en ce mois de janvier.

Dans les Pyrénées par exemple, l’isotherme 0 °C, c’est-à-dire l’altitude à partir de laquelle les températures deviennent négatives, se situe au-dessus des 3 800 mètres, et devrait rester au-delà des 3 000 mètres d’ici aux premiers jours de février 2024. Aux 7 Laux, ce lundi 5 février, on prévoit 3 degrés en haut des pistes, à 2400 m d’altitude… La semaine dernière, la maison de quartier de la Darnaise a dû annuler sa sortie familiale tant attendue, faute de neige… Des températures, bien trop chaudes pour la saison, qui mettent plus qu’à mal le manteau neigeux et qui nous alarment sur l’urgence climatique.

Les catastrophes naturelles deviennent de plus en plus fréquentes, et nous savons que de nouvelles menaces, jusqu’à présent peu inquiétantes, vont devenir majeures.

Il y a peu de temps, l’ONU alertait « Le changement climatique menace d’anéantir des décennies de progrès vers une meilleure santé et un meilleur bien-être, en particulier dans les communautés les plus vulnérables » et nous disait que « Les épisodes de chaleur ont coûté la vie à 489 000 personnes par an en moyenne entre 2000 et 2019, et celui de l’été 2022 a causé plus de 60.000 décès supplémentaires en Europe ».

Par ailleurs, on peut s’interroger sur les conséquences climatiques dues aux guerres à travers le monde. Le simple exemple de 1re guerre mondiale, même sans données chiffrées est plus que parlant. En quelques années seulement, cette guerre a défiguré l’écosystème français (disparition de certaines populations d’oiseaux, d’insectes, de grands mammifères, etc.) et aujourd’hui encore des hectares de terrain sont interdits par la loi à cause d’obus qui n’ont pas explosé. En un an et demi de guerre en Ukraine, 60 000 hectares de forêts ont été ravagés par des incendies d’origine militaire, et 1/3 d’entre elles était des zones naturelles protégées. Et l’actualité ne va pas en s’arrangeant, les dramatiques émissions de la guerre israélienne à Gaza, ces derniers jours, ont un effet « immense » sur la catastrophe climatique, d’après le journal THE GUARDIAN.

Des dizaines de milliers de vies fauchées, de destins brisés par la chute d’un obus ou les rafales d’un fusil automatique … Mais à côté de cette arithmétique macabre, une autre prend peu à peu de l’importance. Elle s’inquiète du bilan carbone des attaques, de la qualité de l’air et de l’eau dans les zones de conflit…

Selon les calculs réalisés par des chercheurs britanniques et américains, ce bilan carbone serait équivalent à celui produit par la combustion de 150 000 tonnes de charbon. L’analyse, inclut le CO2 provenant des missions aériennes, des réservoirs et du carburant d’autres véhicules, ainsi que les émissions générées par la fabrication et l’explosion des bombes, de l’artillerie et des roquettes. Près de la moitié des émissions totales de CO 2 étaient imputables aux avions cargo américains transportant des fournitures militaires vers Israël.

Cela intervient au milieu d’appels croissants en faveur d’une plus grande responsabilité en matière d’émissions militaires de gaz à effet de serre, qui jouent un rôle démesuré dans la crise climatique, mais sont en grande partie tenues secrètes et portées disparues dans les négociations annuelles de l’ONU sur l’action climatique.

« Cette étude n’est qu’un instantané de l’empreinte militaire plus large de la guerre… une image partielle des émissions massives de carbone et des polluants toxiques plus larges qui persisteront longtemps après la fin des combats », a déclaré Benjamin Neimark, maître de conférences à Queen Mary.

Des études antérieures suggèrent que la véritable empreinte carbone pourrait être cinq à huit fois plus élevée – si les émissions de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement de guerre étaient incluses. Pour notre groupe, la réflexion et les actions menées pour le développement durable, doivent impérativement contribuer à la justice sociale, permettre l’amélioration de la vie de l’immense majorité de nos concitoyennes et concitoyens et la réduction des inégalités.

Nous portons et continuerons de porter des engagements forts et ambitieux pour notre environnement et son développement humain durable, dans un processus de concertation locale ou chacun pourra participer et apporter sa contribution.

En 2016, nous avons été une des vingt premières communes labellisées Ville au Développement Humain Durable en France, avec un score de 56 %, en 2020, nous avons atteint 61 %, nous plaçant comme la 3e commune de la région AURA, et nous espérons bien nous rapprocher des 70 % cette année.

Ainsi, se déplacer mieux, être bien logé et bien chauffé, avoir accès à des produits locaux, de haute qualité et durable, manger sain et à sa faim, travailler mieux sans craindre le chômage, la précarité ou la pauvreté…. .c’est le projet des communistes pour les jours heureux en France et dans le monde, et c’est ce qui nous mobilise pour tenter de préfigurer, d’expérimenter, de mettre en discussion dans nos actions avec les Vénissian(e)s.

Pour finir, l’inertie n’est pas dans le système climatique, elle est dans nos façons de produire, dans nos organisations, dans notre façon de consommer. Nous pouvons arrêter à l’horizon 2050 la dérive de notre climat, mais il va falloir agir très fort, de manière sans précédent et toucher à des dogmes qu’on veut nous faire croire intouchables.

Bref, nous communistes l’avons bien compris, tout n’est qu’une question de volonté politique. Il nous faut donc agir vite et fort. C’est le sens du plan climat pour la France, Empreinte 2050 que propose le PCF, entre autres, et c’est dans cet esprit que nous y travaillons dans notre majorité progressiste et fondamentalement orientée vers la paix, l’humain et le respect de notre environnement.

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