Le projet de transformation des places Sublet-Barbusse, inscrit dans le projet territorial de la métropole 2020-2026, aurait pu être un cadre favorable. Malheureusement, il n’a pas encore été engagé, la métropole venant ce mois-ci d’informer le maire qu’un chef de projet était nommé et pourrait rencontrer les acteurs locaux d’ici septembre.

Mais sans attendre, le conseil de quartier a évoqué ces sujets à plusieurs reprises. À l’issue d’un Conseil municipal consacré à cette problématique, le conseil de quartier du 10 décembre 2024 a réuni 5 délégués et 21 habitants, ainsi que l’ensemble des acteurs concernés. L’objectif de cette concertation était d’identifier les causes profondes des dysfonctionnements observés par les habitants et les commerçants.

Certains continuent de faire croire que ces incivilités et comportements déviants seraient dus à la présence de la cellule psychologique installée en centre-ville au 21 rue Jules Ferry, qu’ils continuent de dénoncer comme une « salle de shoot ». Malgré l’assurance répétée de tous les acteurs publics et malgré la rencontre avec le directeur de cette cellule, certains continuent de propager ce mensonge.

Mais nous savons tous que le problème vient de la présence régulière de personnes en errance, qui utilisent ce secteur central pour solliciter la générosité des passants ou pour se procurer plus facilement alcool et stupéfiants, à proximité immédiate des commerces. Cette présence est favorisée par le tram et sans doute par les points de deal le long du tram.

Deux réunions avec les commerçants ont eu lieu, le lundi 12 mai 2025 et le mercredi 27 mai 2025, pour échanger et informer du plan d’action engagé par la ville suite à la consultation publique de l’automne dernier. Le maire l’évoquera plus en détail.

Dans cette situation, la municipalité a renforcé ses actions, en lien étroit avec la police municipale, les forces de l’ordre nationales, les associations d’accompagnement social et les représentants des commerçants. L’objectif n’est pas de déplacer le problème vers un autre quartier, mais bien de le traiter à la racine, de manière durable et humaine, donc d’accompagner les personnes malades vers le soin, et de sécuriser les commerces, commerçants comme clients.

La Ville poursuivra son engagement aux côtés des commerçants pour redynamiser le cœur de ville, en soutenant des actions concrètes de développement économique, de rénovation urbaine et d’animation locale. C’est le sens des démarches de préemption engagées depuis 3 ans et qui ont souvent fait réagir. Les mêmes qui reprochent la situation commerciale difficile du centre-ville dénonçaient l’action de la ville pour peser vers une requalification commerciale, surtout quand des intérêts privés étaient en jeu.

Cela ne nous fera pas dévier. Le centre-ville doit redevenir un lieu vivant, sûr et attractif pour tous, un véritable organe vital pour notre commune. Cela suppose de réussir le projet métropolitain de rénovation, d’accélérer l’action commerciale avec la SEMPAT pour pousser à une offre commerciale requalifiée et diversifiée, de renforcer les moyens publics de lutte contre l’errance, comme les moyens de sécurisation du centre avec la police nationale et la police municipale.

Nous savons tous que ce n’est pas un problème local, mais un problème national et d’agglomération. Nous proposons à tous les acteurs de Vénissieux de se retrouver pour obtenir de l’État les moyens nécessaires.

Je vous remercie.