Et pourtant, les grands gouvernements parlent, annoncent, mais continuent à privilégier d’autres priorités, l’Allemagne qui relance ses centrales au charbon, les pays de l’OTAN qui accordent la priorité à l’armement et à la guerre. La France vient de voter un programme de 413 milliards d’euros en 5 ans pour les armées, alors même que la crise du logement provoque un ralentissement des efforts de réhabilitation thermique. Selon les chiffres mêmes du gouvernement, en 2023, la France consacrera 33 milliards à son « budget vert », l’ensemble des dépenses favorables à l’écologie, en hausse dit le ministre, mais toujours à presque 3 fois moins que pour les armes !
Pourtant, si nous savons bien sûr que les changements nécessaires dépendent d’abord des plus gros pollueurs, et de la capacité des politiques publiques à décider d’investissements pour la décarbonation de nos transports, de notre industrie, de notre agriculture, à imposer des normes, la transparence, l’évaluation partagée avec les citoyens des impacts environnementaux de toutes nos activités, il faut aussi interroger nos actions, nos comportements à tous les niveaux, individuels, de quartier, à l’échelle de la ville et de la métropole. Bien évidemment, individuellement nous n’avons pas le pouvoir de renverser la vapeur mais comme le dit Marshall Mc Luhan "il n’y a pas de passagers sur le vaisseau Terre. Nous sommes tous des membres de l’équipage".
C’est ce que nous faisons à Vénissieux depuis de nombreuses années. Crée en 2009, le CCDHD est un outil pour organiser cette démarche citoyenne d’un développement humain durable. Notre l’agenda 21 a impulsés et suivi les actions menées sur le territoire, et c’est entre autres ce qui nous a permis d’être parmi les premières communes à être labellisé collectivité Citergies.
Les Vénissians le voient avec de multitudes actions concrètes, depuis très longtemps comme pour le passage au zéro phyto des espaces verts dès les années 90, le développement des transports en commun et des mobilités actives, puis le le déploiement des composteurs publics, les formations au tri sélectif, et plus récemment, l’installation de points de fraîcheur, le verger public du couloud, ou l’action engagée pour des quartiers fertiles.
C’est pourquoi notre groupe soutient le renouvellement de la demande de labellisation qui s’appelle donc désormais TETE CAE. Mais nous voulons aussi poursuivre nos efforts pour une ville solidaire, citoyenne, humaine et durable, avec un nouveau plan d’action qui deviendra l’agenda 2030, et nous appelons les Vénissians à participer à l’élaboration de cet agenda, avec les conseils de quartier et le conseil citoyen du développement humain durable.