Grâce à une mobilisation occidentale sans pareille, l’Ukraine reçoit un soutien militaire, une aide humanitaire et des manifestations d’alliance de différentes parties du monde. En l’espace de quelques jours, les États-Unis et l’Europe ont imposé à la Russie des sanctions internationales parmi les plus importantes jusqu’ici. La situation humanitaire de l’Ukraine est préoccupante. Aujourd’hui, le conflit fait la Une de la plupart des antennes de presse du monde.
Il y a bien d’autres conflits dans le monde, avec beaucoup de morts et de souffrances humaines, qui reçoivent moins d’attention et d’aide internationale.
C’est le cas du conflit au Yémen, qui dure depuis au moins 11 ans. Les chiffres sont choquants : plus de 233 000 morts et 2,3 millions d’enfants souffrants de malnutrition aiguë. La population manque d’eau potable et de soins médicaux.
L’Organisation des Nations Unies classe le Yémen comme la pire situation humanitaire au monde. Également loin des projecteurs de la diplomatie internationale, une guerre a débuté en novembre 2020 en Éthiopie entre le gouvernement central et un parti politique de la région du Tigré.
Le conflit n’a aucun signe de fin prochaine et on estime que plus de 9 millions d’Éthiopiens ont besoin d’une aide humanitaire. Des rapports font état de crimes de guerre, tels que des meurtres de civils et des viols collectifs. Nous pouvons également citer le Cameroun, la Syrie ou encore la Palestine qui souffrent depuis de longues années de multiples oppressions violentes et qui comptent tous les jours des morts, victimes d’armées offensives.
Pourquoi existe-t-il une telle différence dans le traitement international des événements ? Le journaliste algéro-canadien Maher Mezahi, écrivait récemment, en comparant les répercussions du conflit ukrainien avec d’autres en Éthiopie et au Cameroun. « Sur notre continent, il a été surprenant de constater que tous les conflits armés ne sont pas traités avec le même manque de détermination que de nombreux combats en Afrique ».
« Oui, [dans les conflits africains] il y a des déclarations d’inquiétude et des envoyés internationaux en mission, mais pas de couverture 24 heures sur 24, pas de déclarations télévisées en direct des dirigeants mondiaux et pas d’offres d’aide enthousiastes. ».
« Nous sommes tous égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres ».
Le secours populaire ne fait pas cette différence. Depuis toujours il œuvre sans relâche pour aider les plus opprimés à travers le monde et sans distinction entre les peuples.
Nous félicitons donc le choix de Mme Le Maire, de travailler avec cette association qui utilisera équitablement la subvention attribuée par la Ville de Vénissieux, non seulement pour l’Ukraine mais aussi pour tous les peuples qui souffrent de la guerre à travers le monde.