Vœu de soutien aux flottilles pour Gaza

Conseil municipal du 6 octobre 2025
Jeudi 16 octobre 2025

Le groupe communiste a proposé à la majorité municipale un vœu de soutien aux flottilles pour Gaza, et pour que la France aille plus loin que la reconnaissance de la Palestine en prenant des sanctions économiques contre Israël avec notamment un embargo sur les armes. Les élus du centre et de droite du conseil municipal sont sortis avant la lecture et la discussion du vœu…

Le 22 septembre 2025 Le président de la République a fait un premier pas en reconnaissant l’état de Palestine.

Ces derniers jours, une flottille de plus de 50 navires et de près de 300 volontaires ont tenté de briser le blocus que subi la population de la bande de gaza depuis 2007.

Avec l’intervention militaire Israélienne dans la bande de gaza, plus rien ne rentre, des centaines de camions d’aides humanitaire sont bloqués aux frontières et le gouvernement d’extrême-droite d’Israël affame méthodiquement la population.

Aujourd’hui c’est plus de 500 000 personnes qui sont en situation de famine, plus d’un million de personnes supplémentaires sont en niveau “Emergency” (IPC Phase 4), c’est-à-dire juste en dessous de la famine et la totalité de la population de Gaza soit prêt de 2 millions de personnes fait face à de l’insécurité alimentaire aiguë.

La Fondation humanitaire de Gaza (GHF), récemment créée de toutes pièces par Israël et les Etats unis profite de cette situation pour comme le disent 200 ONG, tendre un « piège mortel » à la population venant chercher de quoi survivre. En quelque semaines, ces distributions ont causé la mort de 500 personnes et fait près de 4 000 blessés parmi les personnes venues se procurer de la nourriture.

Nous ne pouvons rester impassible. La reconnaissance de la Palestine doit conduire Israël a quitter la bande de Gaza et que les otages soient libérés.

A travers ce vœu, nous réclamons que l’état français ne se borne pas à la simple reconnaissance mais agisse concrètement :

Nous réclamons que la France

  • mobilise sa flotte pour protéger les convois actuels et futurs afin établir un corridor humanitaire avec gaza.
  • demande que ces aides soit gérée par des ONG dont c’est le métier sans mettre en danger la population
  • mette en place des sanctions économiques en direction d’Israël et de ses entreprises.
  • mette en place un embargo sur les armes à destination d’Israël

Madame le Maire, Mesdames, Messieurs,

Personne ne peut rester silencieux face à la situation en Palestine, et en particulier dans la bande de Gaza. Il est extrêmement difficile d’obtenir des chiffres exacts, Israël interdisant l’accès aux journalistes étrangers. Quelques informations de journalistes palestiniens sur le terrain au péril de leur vie. Depuis deux ans, 222 journalistes assassinés par Israël. Sans leur courage, la communauté internationale n’aurait jamais pris conscience de l’ampleur du drame : un véritable génocide est en cours.

Le terme génocide a été inscrit dans le droit international par la Convention de l’ONU de 1948. Selon son article II, il se définit comme des actes commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, notamment par : • le meurtre de membres du groupe, • des atteintes graves à leur intégrité physique ou mentale, • la soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle, • des mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe, • le transfert forcé d’enfants vers un autre groupe. Ces crimes se traduisent aujourd’hui en chiffres glaçants : • Plus de 67 000 personnes assassinées en deux ans, dont 84 % de civils, parmi lesquels de nombreuses femmes et enfants. Et le bilan pourrait être bien supérieur • Plus de 170 000 blessés, dont un enfant tué ou blessé toutes les dix minutes (source : UNICEF). • 1,9 million de déplacés, contraints de fuir d’un point à un autre, puis renvoyés vers leurs lieux d’origine, dans un cycle de violence sans fin. • 90 % des bâtiments détruits ou gravement endommagés à Gaza. Les frappes israéliennes ciblent sans distinction hôpitaux, écoles et camps humanitaires. Plus de 120 000 tonnes de bombes larguées en deux ans sur 40 km², quinze fois plus que sur Dresde en 1945 C’est l’une des campagnes de bombardement les plus intenses du XXIe siècle.

La bande de Gaza comptait 36 hôpitaux. Il n’en reste que 14, dans des conditions précaires, avec seulement 1 500 lits disponibles. Des soignants, en sous-effectif, pratiquent une médecine de guerre, forcés de choisir qui sauver parmi les blessés.

Le gouvernement Netanyahou a instauré un embargo sévère sur toute aide humanitaire. Il manque tout à Gaza, déjà qualifiée de « prison à ciel ouvert » avant la guerre : nourriture, eau, médicaments, matériel médical, carburant et électricité. Plus de 320 000 enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë, dont des dizaines de milliers dans un état critique.

Les initiatives de flottilles ont tenté de briser ce blocus en créant un corridor humanitaire, mais toutes ces tentatives ont été bloquées par Israël : attaques de drones, arraisonnements illégaux en eaux internationales – des actes assimilables à de la piraterie. Les personnes embarquées sur ces bateaux sont présentées comme des « terroristes » et détenues illégalement.

Quelles que soient nos convictions politiques, nous ne pouvons rester impassibles face à ce génocide qui se déroule sous nos yeux. Nous refusons de fermer les yeux sur les agissements d’un gouvernement aux relents fascistes.

Cependant, la solidarité avec le peuple palestinien a besoin d’actions concrètes.

Nous avons déjà voté une aide de 30 000 € pour Médecins Sans Frontières.

Ce vœu est une action tourné vers l’état qui doit prendre des décisions fortes pour défendre les flottilles, leurs équipages et rompre toute relation économique avec Israël avec en urgence un embargo sur les armes. Tant que ces mesures ne seront pas mises en œuvre, le gouvernement fasciste de Netanyahou poursuivra ses exactions, et ces deux peuples ne pourront jamais vivre en paix.

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