A l’origine, l’activité était artisanale et en lien direct avec les comités d’entreprises. Le fondateur, fils d’un syndicaliste bien connu dans le réseau militant, était un petit commerçant intégré au milieu populaire des usines du sud de Lyon et de leurs militants… Le fils de ce dernier est devenu le symbole d’un patronat dur pour ceux qui y travaillent…
Ce sont les salariés, souvent des femmes, qui décideront de leurs revendications, de comment exprimer leur colère. Mais il serait incroyable que ce patron agressif qui a vécu sur le succès de l’entreprise de son père pendant des années puisse se contenter des indemnités légales pour dédommager des salariés qu’il traitait comme des pions, alors qu’il va se débrouiller pour ne rien payer des dettes de l’entreprise, et notamment qu’il va faire payer les salaires et indemnités par l’assurance chômage des salariés, autrement dit par les autres salariés.
Dans ce dossier comme dans celui de Bosch ou de Carbone-Savoie, il faut demander des comptes. Pourquoi un patron seul peut décider de l’avenir de centaines de salariés ? On nous dit que c’est la « propriété privée » ! Mais le capital de Delatour est de l’ordre de 1M€ alors que les salariés produisaient chaque année près de 5M€…
Autrement dit, ce « capital » qui justifie le pouvoir de décider du patron, les salariés l’ont déjà payé des centaines de fois par leur travail depuis des années… Mais eux et elles n’ont aucun droit de décision… !
Une autre société, qui donnerait le pouvoir de décision à ceux qui produisent les richesses, c’est ce dont tous les salariés devraient discuter.
Vos commentaires
Suivre les commentaires : |