Depuis 2023, ce sont 9 894 véhicules vénissians concernés par la ZFE, soit près de 40 % du parc automobile de la commune. En 2028, avec l’interdiction des Crit’Air 2, ce sont 17 000 véhicules vénissians qui seront empêchés de circuler en ZFE, soit 3 voitures existantes sur 4.
Michèle Picard, maire de Vénissieux, s’est adressée à Bruno Bernard, président de la Métropole, lui demandant de donner davantage de temps aux habitants et de mieux les accompagner.
Car si les objectifs de la ZFE en matière de décarbonation et d’amélioration de la qualité de l’air sont nécessaires, l’impact social de cette mesure n’est pas supportable pour une très grande proportion des Vénissians qui se trouvent dans l’impossibilité budgétaire de changer de véhicule.
Ne pas avoir un véhicule récent n’est ni un délit, ni une infraction. La mise en place de sanctions systématiques par l’installation de radars ZFE serait une injustice et une erreur.
Avant d’interdire, nous devons bâtir une réponse adaptée à la situation sociale. Cette réponse passe par plus d’aides financières de la Métropole. Et l’État doit revenir sur la baisse des aides au renouvellement de véhicules, récemment décidée dans le cadre des restrictions budgétaires. Il faut reconstruire un contexte favorable à la transition écologique, sans quoi nous n’y arriverons pas.