
Après le transfert de la taxe professionnelle aux intercommunalités puis sa suppression, la baisse des dotations de l’État, la suppression programmée de la taxe d’habitation, cette contractualisation vient renforcer le contrôle de l’État, faire reculer encore un peu plus le principe de libre administration des communes. Il faut y ajouter les rapports de la cour des comptes qui depuis maintenant plusieurs années deviennent de plus en plus intrusifs en s’ingérant dans les choix politiques faits par les Maires et les majorités municipales.
Dans la continuité de la loi MAPTAM, c’est le rôle central de la commune dans l’expression démocratique, citoyenne et politique qui est visé. Dans l’organisation des territoires impulsée par l’Union Européenne et voulue par les puissances financières, les communes doivent être des lieux de gestion technocratique, les décisions politiques se prenant au niveau de l’État, des métropoles.
En rejetant le rapport Borloo qui pointait le manque de moyens et la nécessité de renforcer la présence de services publics, Emmanuel Macron montre sa volonté de laisser ces quartiers dans l’angle mort des politiques publiques.
La contractualisation n’est rien d’autre que la volonté d’imposer, au niveau des collectivités territoriales, la remise en cause des services publics. Emmanuel Macron dans ses engagements électoraux prévoyait la suppression de 120 000 fonctionnaires. Fillon quant à lui proposait d’en supprimer 500 000.
Dès la rentrée, nous voulons partager avec la population notre réflexion sur le rôle et l’avenir des communes. Nous appelons les habitants à se mobiliser sur les choix à faire dans une situation où les contraintes deviennent de plus en plus importantes. A eux de dire comment défendre nos services publics.