
Edito de Loan Nguyen sur les élections européennes
En poursuivant la politique anti-sociale de Nicolas Sarkozy à l’échelle nationale et supra-nationale, François Hollande a renié ses promesses. Ceux qui avaient espéré le changement en 2012, sont déçus, souvent même désabusés. Le pire est de rendre crédible le discours de Marine Le Pen sur « l’UMPS ».
Mais plus insidieusement, en continuant de distiller le poison du nationalisme à coup de mise en concurrence des travailleurs français et étrangers, en refusant de protéger nos emplois, nos communes, nos services publics et en contribuant à faire de l’Union européenne une machine à politique d’austérité, la gauche au pouvoir a bien plus directement légitimé les idées d’extrême droite.
Comme ailleurs, les Vénissians ont surtout exprimé leur profond désintérêt pour les institutions européennes, en s’abstenant à 71,85%. Mais pour la minorité des électeurs qui est allée aux urnes, le seul vote qui était mis en avant pour porter leur colère et leur refus de l’Union européenne a été le FN (27%).
Ces résultats nous interpellent, mais la nouvelle majorité n’a pas attendu ce scrutin pour se mettre au travail avec l’idée que seule une gauche de combat, au service des intérêts des exploités, peut changer la donne.