Conseil de quartier

De la necessite d’un vrai… bouclier local !

Mercredi 1er avril 2009

CONSEILS DE QUARTIER Dela necessited’unvrai… bouclierlocal !

Les élections des nouveaux délégués de quartier ont eu lieu le 14 mars dernier. Plusieurs enseignements sont à tirer. Un : à l’heure où la droite Sarkozyste entend briser la colonne vertébrale de la République en mettant à genoux son pilier fondateur, à savoir la commune, Vénissieux réaffirme son attachement profond et viscéral à la démocratie de proximité, à la citoyenneté partagée d’où naît un espace politique prolifique, et inégalable, entre les Vénissians et les élus, entre les idées et les décisions. Sous le feu du libéralisme à tout crin, ce contre-pouvoir doit être préservé coûte que coûte pour le plus grand bien de la démocratie, de la pluralité, de la diversité des opinions. Au soir du scrutin, sur les 13 conseils de quartier que compte Vénissieux, 86 délégués ont été élus avec un taux de renouvellement intéressant de près de 53%.

« Un outil de résistance républicaine »

Si la participation au scrutin doit être plus forte -personne ne le conteste-, Edith Chagnard-Peillard a mis en avant lors de son intervention au conseil municipal le grand débat qui s’est ouvert dans la ville lors de cet événement : « Le renouvellement de moitié des candidats, les personnes nouvelles qui votent lors de l’élection et surtout la participation aux assemblées générales en janvier et février nous ont montré à quel point les citoyens souhaitent peser, s’investir et s’organiser pour défendre leurs intérêts, particulièrement ceux des classes populaires fortement mis à mal. Ils ne souhaitent pas que les débats avec les élus disparaissent, bien au contraire ! ». Car le véritable enjeu du rapport Balladur sur les réformes des collectivités locales ne vise pas simplement à redistribuer les lieux de pouvoir, il tend surtout à supprimer les structures de contre-pouvoir. A ce titre, l’allusion aux Communards de 1871 n’est pas inappropriée : « La commune lorsqu’elle s’organise peut fortement peser dans le rapport de force et être dangereuse pour le pouvoir en place. Parce que ce sont, entre autres, dans les villes que se pose très concrètement le danger pour le peuple d’une libéralisation des services publics. Ainsi, quand lors d’une AG se pose la question du manque de cabinets médicaux, d’offres de soins, ou lorqu’un conseil de quartier mène une action auprès de la Poste, ce sont de véritables enjeux qui sont pris à bras le corps », conclut Edith Chagnard-Peillard. On l’aura compris, la démocratie de proximité a de beaux jours à Vénissieux.

Les assemblées générales des conseils de quartier, en janvier et février 2009, ont ouvert de nombreux débats auxquels les Vénissians on participé activement

Revenir en haut