
Décidément, nous n’avons pas la même conception de l’homme et des rapports entre les hommes que cette droite « décomplexée » que représente Mr Girard à Vénissieux. On sait qu’il a commencé sa carrière sous la bannière du vicomte De Villiers, ce courant politique qui cache l’intégrisme sous les discours de morale. Le « bon sens » dont Mr Girard se targue comme d’un étendard n’est là que pour masquer ses racines profondément réactionnaires.
Non, la recrudescence des troubles mentaux n’est pas un phénomène vénissian, mais bien un drame de notre pays, et plus généralement des sociétés capitalistes mondialisées. Il suffit pour cela de demander aux médecins, aux services d’urgence, aux Centres Médico-Psychologiques, partout en France, qui font face à ces troubles psychiques. Il suffit de demander aux agents de Pôle Emploi, de la Sécurité Sociale, de la CAF, qui développent partout des actions pour prendre en compte les maladies psychiques. J’ai participé à une conférence sur la santé psychique et le logement de la Métropole. Les situations présentées concernaient toutes les communes, rurales ou urbaines, de gauche ou de droite, de l’Est ou de l’Ouest.
Quand Mr Girard laisse croire que ces troubles sont dus à « l’absence de dynamique sociale dans nos quartiers », il montre son mépris de la vie de nos quartiers qu’il ne connait pas. Quand il dénonce « le caractère destructeur de vos discours victimaires et des politiques locales mises en œuvre. », il méprise le travail de tous les soignants qui font face à la vérité et expriment avec tact et sensibilité la réalité des causes complexes et multiples des maladies psychiques.
C’est pourquoi Mr Girard est tout simplement ridicule dans son enfermement idéologique réactionnaire quand il défend « Un attachement solide au bon sens pour résister à cette épidémie de souffrances mentales ». Qu’il aille dire aux médecins, aux infirmières aux aides-soignantes, aux assistantes sociales qu’il ne leur faut que du « bon sens ».
Il veut « Libérer cette ville de vos servitudes idéologiques destructrices… » Il faudrait qu’il commence à se libérer lui-même de ses œillères ultra-conservatrices.