« Que d’inégalités en perspective ! »

Jeudi 8 janvier 2009

Intervew d’Evelyne Beroud (en photo) et Véronique Forestier, Conseillères municipales, respectivement enseignate et parent d’élève

« Que d’inégalités en perspective ! »

1 - Vous êtes très investie sur le terrain, dans les écoles de Vénissieux auprès des parents d’élèves et enseignants. Que pensent-ils du SMA et de la suppression programmée de l’école maternelle ?

Pour les enseignants, le Service Minimum d’Accueil fait partie d’un ensemble de mesures qui visent à réduire le droit syndical et de grève des enseignants du 1er degré : déclaration d’intention de grève 48 heures à l’avance, limitation du droit à l’information syndicale sur le temps de travail… La prise de position sans équivoque de la municipalité est, pour eux, importante. Pour les parents, c’est une manière de monter les parents contre les enseignants et c’est reporter la responsabilité sur les municipalités. Parents et enseignants réaffirment, par leur lutte, les enjeux de l’école maternelle dans le cursus d’apprentissage des enfants.

2 - Lors de leur visite à Vénissieux, Fadela Amara, secrétaire d’Etat à la politique de la Ville, et Nadine Morano, secrétaire d’Etat à la Famille, ont annoncé le projet de jardins d’éveil pour les enfants de moins de trois ans. Les parents ont-ils conscience qu’ils vont devoir payer pour « scolariser » leurs enfants ?

Oui, la FCPE départementale a interpellé Xavier Darcos dans une lettre ouverte. Les parents indiquent que ces jardins d’éveil feraient uniquement fonction de garderie et la charge financière serait supportée par les familles et les collectivités locales. Que d’inégalités en perspective !

3 - Le report de la réforme Darcos relative aux lycées a-t-il modifié la donne ? Sentez-vous un vrai front se mettre en place pour défendre l’école de la République, de la maternelle jusqu’à l’enseignement secondaire ?

La dernière assemblée générale du 18 décembre a réuni des parents et des enseignants du 1er et du 2d degré. Le calendrier des actions pour le mois de janvier a été fixé : une soirée le 20 janvier échanger et élargir la mobilisation, des distributions de tracts sur les marchés et la participation aux initiative des 17 et 29 janvier. L’ annonce du gouvernement n’a pas eu d’effets sur la mobilisation, par contre, la soirée du 16 décembre au conseil municipal a été saluée comme un moment important dans les luttes en cours.

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