Jénine-Vénissieux, des moments de tranquillité, loin du bruit incessant des balles.

La lettre des élus communistes et apparentés de Vénissieux N° 79 - octobre 2024
Mardi 22 octobre 2024 — Dernier ajout samedi 26 octobre 2024

Le 7 octobre 2023 fut marqué par les prises d’otages civils et les horreurs dans les kibboutz proches de la ligne de démarcation avec Gaza et le festival qui se tenait juste à la frontière.

Mais les drames vécus dans la région depuis des décennies n’ont pas commencé le 7 octobre.

Selon les chiffres de l’ONU, après les accords d’Oslo qui n’ont pas apporté la paix, il y a eu 44 morts israéliens et 1965 palestiniens en 2008 dans l’opération « plomb durci », 88 morts israéliens et 2329 palestiniens en 2014 dans l’opération « Bordure protectrice ». Et cette année 2023, avant le 7 octobre, dans la seule Cisjordanie, 200 palestiniens tués par l’armée, la police ou les colons, sans aucune émotion occidentale, ni diplomatique, ni médiatique.

Pour ce 7 octobre 2023, les chiffres officiels israéliens font état de 806 morts civils et de 371 militaires, sans compter les combattants palestiniens. Car ces évènements terribles ont commencé par une action militaire que Tsahal n’avait pas vu venir et qui a conduit à une véritable tempête politique en Israël, où beaucoup interrogent le gouvernement et l’armée sur cette défaite, certes momentanée, mais retentissante. On sait que cette frontière est une des plus surveillées du monde, avec des moyens technologiques inégalés.

Il aurait été vital d’identifier précisément les coupables de crimes de guerre et des actes de terreur, car il y a plusieurs organisations dans la résistance palestinienne de Gaza qui n’ont pas toutes le même rôle, le FPLP, le Hamas, le Djihad. Il aurait été nécessaire d’identifier les acteurs. Ce n’est pas le choix de Netanyahu qui a transformé les 2 millions de Gazaouis en coupables sans procès ni défense, seulement les bombes et les morts. Et il fait le choix de la généralisation de la guerre jusqu’au bout, au Liban, et on peut craindre, encore plus loin, ignorant les otages qui restent eux aussi sous les bombes.

Plus de 83 000 tonnes d’explosifs sont tombés sur Gaza, 32kg par habitant, quatre fois la puissance de la bombe d’Hiroshima. 80% des habitations sont détruites, 70% des écoles, 34 des 36 hôpitaux. Le journal scientifique "The Lancet", estime à plus de 186 000 morts, pour l’essentiel des enfants, des femmes et des personnes âgées, 886 médecins et infirmières, 174 journalistes sans réaction significative de la presse occidentale.

Il est urgent que renaisse l’exigence de paix. Il y a nécessité d’apporter une aide à ceux qui souffrent, et d’abord les enfants dont les organismes internationaux nous disent la situation inacceptable, inhumaine, brasier de futures violences. Personne ne voit de fin à ces horreurs qui alimentent les haines et les extrémismes.

C’est pourquoi il est primordial de redonner leur humanité à toutes les victimes, et c’est ce que fait l’association Jénine-Vénissieux, créée il y a 20 ans. Ce lien d’humanité, de fraternité qui se construit dans les actions concrètes est essentiel. Le message du responsable du centre social d’Askar à son retour en Palestine nous le dit avec une grande émotion : « nous sommes un peuple qui aime la vie et qui mérite de vivre dans la dignité. Vous avez offert à ces jeunes des moments de tranquillité, loin de la violence, loin du bruit incessant des balles ».

C’est pourquoi nous soutenons l’association Jénine-Vénissieux et ses actions de solidarité concrète.

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