Instauration de la prime « Grand âge » pour les auxiliaires de soins territoriaux Enregistrer au format PDF

Conseil municipal du 1er février 2021
Vendredi 5 février 2021 — Dernier ajout mercredi 3 mars 2021

Madame, le Maire, Mesdames, Messieurs,

Un rapport de 2019 sur la perte d’attractivité des métiers liés aux soins et à l’aide aux personnes âgées a été remis au Ministère de la santé et des solidarités. Il comprenait un ensemble de propositions dont certaines ont été reprises au sein du plan Investir pour l’hôpital réalisé par l’État.

Parmi les engagements pris par l’État figure la revalorisation des salaires des « quelques » 90 000 aides-soignants. La prime « grand âge » répond à l’un de ceux-ci. D’abord mis en place pour les personnels de la fonction publique hospitalière, cette prime a été transposée à la fonction publique territoriale par décret du 29 septembre dernier.

C’est le sens de la délibération qui vous est proposée ce soir, à savoir attribuer cette prime aux personnels soignants qui interviennent dans nos services de maintien à domicile et dans nos résidences autonomies. Si nous pouvons nous féliciter de cette prime, pour autant son financement aurait dû avoir pour origine une autre source que celle de l’assurance maladie. De ce fait, ce sont les travailleurs, les agents du service public qui vont, en réalité, financer cette prime par le biais de leurs cotisations !

Alors que la crise sanitaire a mis à l’épreuve la branche maladie de la sécurité sociale avec une augmentation des hospitalisations, les campagnes de dépistages, les arrêts maladies qui en découlent ; notre système de protection sociale pensé par Ambroise Croizat a néanmoins résisté et persisté. Il nous a montré que notre système public de santé est précieux. Pourtant il est toujours et encore la cible d’attaque de nos gouvernements alourdissant la dette de la sécurité sociale et provoquant le démantèlement progressif de l’hôpital public.

Le budget de 2021 aurait pu et aurait dû marquer un tournant politique, l’occasion d’afficher une grande ambition pour le service public hospitalier. C’était également l’occasion de mettre en œuvre de nouvelles solidarités.

Dans la réalité c’est tout autre chose qu’il s’est produit. Voici quelques exemples pour étayer mon propos : on nous a annoncé la création de 4 000 lits d’hôpitaux à la demande, mais en fait depuis 2017, 7 600 lits ont été fermés !

15 000 recrutements sont annoncés pour renforcer l’hôpital public mais quand on y regarde de plus près, c’est pour moitié des postes qui sont déjà vacants !

Nous avons toujours été dans la lutte aux côtés des personnels soignants et nous continuerons de l’être, de les soutenir pour améliorer leurs conditions de travail ainsi que leurs rémunérations.

Sur notre plan de mandat, figurait l’ouverture d’un accueil de jour médicalisé pour accueillir des patients atteints de la maladie d’Alzheimer, ce qui permet d’obtenir aux aidants un temps de répit. C’est chose faite. Ce service spécialisé, dont l’unité est située à la résidence Ludovic Bonin a ouvert lundi dernier. Dans la continuité de cette idée, nous travaillons afin de proposer à ces mêmes aidants, des temps d’activités dont ils ont tant besoin. D’ailleurs des contacts se tissent et se renforcent avec l’OMR et France Alzheimer.

Nous pouvons voir au quotidien que cette crise sanitaire, sociale et économique a fait des ravages et continuent d’ailleurs de le faire. Malheureusement toutes les générations sont touchées par celle-ci. C’est d’autant plus dur pour nos aînés. Nous l’avions dit d’ailleurs que nous serions le plus réactif possible afin de répondre aux mieux à leurs besoins sans toutefois se substituer au droit commun.

C’est en ce sens que, notre ville via son CCAS, a recruté deux services civiques ayant pour missions de rendre visites à nos aînés afin de leur permettre de maintenir du lien social. Lien indispensable surtout en ce qui concerne des personnes isolées. Sachez que les premières visites ont débuté la semaine dernière.

Je vous remercie

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