Curieux oxymore pour éviter un gros mot : « récession ». Curieuse langue de bois pour consoler de la ruine de l’économie. Certains brouillent encore le vocabulaire : « décroissance », « sobriété ». Comment ça se dit « austérité » ? « Sérieux budgétaire ». Sans rire.
Disons plutôt : austérité = misère.
Pouvoir d’achat en berne, production catastrophique, chômage effrayant, produit intérieur brut désastreux, voilà la vérité.
L’Union européenne donne un délai à la France pour ramener son déficit à 3% d’ici 2015. Mais même le FMI (Fond monétaire international) admet que trop de diminutions des dépenses publiques entraîne la fameuse « croissance négative ». La baisse des revenus conduit à la chute de la consommation, et celle-ci conduit forcément à la dépression. On se demande qui ça étonne.
Et pourquoi changer de cap ? Le président a choisi. Il continue et continuera bravement à tenir la barre libérale. Cession des parts de l’Etat dans certaines entreprises, casse du service public, allongement de la durée de cotisation, cadeaux aux Medef, remise en cause du droit du travail … la liste commence à s’allonger. Une liste pas vraiment en croissance négative.
Vos commentaires
Suivre les commentaires : |