Avis sur la ZFE Enregistrer au format PDF

La lettre des élus communistes et apparentés de Vénissieux N° 66 - février 2022
Lundi 14 février 2022 — Dernier ajout mercredi 18 octobre 2023

La métropole va décider de l’interdiction en 2022 des véhicules particuliers CRIT’AIR 5 et plus, et c’est l’objet de notre avis pour ce conseil. Mais elle a aussi annoncé l’interdiction jusqu’au Crit’Air 2 d’ici 2026 en élargissant le périmètre de la ZFE.

Mais comment accompagner, vers l’achat de véhicules propres, nos concitoyens ayant des revenus bas, voire très bas, souvent précaires ? Comment ne pas tomber dans la discrimination, entre les habitants des villes populaires de l’est lyonnais et ceux de l’ouest, qui ont déjà commencé à remplacer leur anciens véhicules contre des SUV ou 4x4 hybrides, qui sont aussi, voire plus, polluants que certains essence ? Faut-il pousser au remplacement de tous les véhicules en forçant ainsi une forme d’obsolescence programmée ? Ou bien faut-il pousser au changement de mobilité avec notamment un développement plus rapide des transports en commun ?

On nous annonce des aides de toute part, Gouvernement, Région, Métropole… Ainsi, un habitant à revenu bas ou modeste pourrait acquérir un véhicule Crit’Air 1 pour 1000€ seulement, en remplacement de son crit’air 5 et +, à condition d’habiter ou de travailler dans le périmètre de la ZFE.

Pour l’instant, cela voudrait dire qu’un habitant des Minguettes travaillant dans la vallée de l’Ain n’y aurait pas droit, alors qu’il va rouler sur le périphérique et que tout le monde aurait intérêt à ce qu’il change son véhicule. Si l’annonce des aides est positive, sa traduction en pratique dépendra aussi de l’accompagnement des habitants concernés. Pour les poids lourds et utilitaires interdits dans Lyon, un budget d’aides 3 M€ a été débloqué, mais il n’a été utilisé qu’à 20%. Pourquoi ?

Si nous voulons vraiment réussir cette transition des mobilités, il ne faut pas laisser au bord de la route tous ceux qui n’auront pas les moyens d’investir dans un véhicule propre. Il faut donc commencer par assurer le droit au transport en commun partout, et nous avons beaucoup à faire dans la métropole de Lyon, qui a 4 fois moins de station de métro que Barcelone !

Sinon nous allons créer deux sociétés différentes : celle des nantis de la mobilité et celle des laissés pour compte. Ce n’est pas la vision que nous avons pour notre avenir.

Pour lire l’intervention complète…

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