« J’en appelle au réveil civique ! » André Gerin
En clôture des interventions, c’est le maire de tous les habitants de Vénissieux qui s’est fait l’écho d’un vrai péril pour la démocratie, celui de l’abstention, fléau qui gangrène la vie de la cité, qui rompt le lien entre le citoyen et le politique. Un appel solennel et civique à retrouver in extenso.
« Je citerai Montesquieu : »La République se fonde sur la vertu« . »Elle nous demande une préférence continuelle de l’intérêt public au sien, propre".
Je veux être le maire de tous les habitants de Vénissieux, de tous les acteurs, économiques, sociaux, culturels et spirituels. Je veux être au service de l’intérêt général, porter à chaque instant la chose publique. L’opposition doit aussi trouver sa place, dans le respect des choix faits par les Vénissians. Je saisirai toutes les occasions, toutes les propositions utiles et constructives.
J’ai adopté le parlé vrai et je poursuivrai dans ce sens avec ma part de vérité, avec beaucoup d’humilité, ici, avec les conseillers municipaux, mais aussi avec les habitants. J’appelle les citoyens au courage civique. J’appelle les citoyens à la résistance républicaine. J’appelle de mes voeux une vie politique renforcée dans la cité, une vie politique porteuse de valeurs morales et civiques.
Je lance cet appel au réveil civique, au sursaut démocratique pour relever le défi de la fracture civique et politique que représente l’abstention. Ne restons pas les bras ballants devant ce divorce entre les élites et le peuple (exprimé avec force lors du référendum du 29 mai 2005).
Redonnons notre confiance aux institutions républicaines, aux valeurs communes, aux responsables politiques, au peuple souverain. Comment faire le tri entre les uns et les autres ? Je vous l’accorde, le doute est permis. En coresponsabilité, il s’agit de transformer sa méfiance en lucidité. À chaque citoyen de reconnaître ceux qui misent sur le courage et la raison et ceux qui misent sur le futile et l’émotion. À chaque citoyen d’entendre ceux qui appellent les choses par leur nom, un chat un chat, et ceux quiles accommodent à leur façon pour le politiquement correct. À chaque citoyen de faire le tri entre ceux qui veulent éblouir et ceux qui nous éclairent. À chaque citoyen de se faire son opinion entre ceux qui veulent séduire et ceux qui veulent servir. Sans a priori, dans le respect de chaque conseiller municipal élu au suffrage universel, je présideraipour faire vivre les valeurs républicaines, soucieux du pluralisme politique.
Montrons aux Vénissians la haute idée que nous avons de la politique, de la parole publique, empreinte de passion, de chaleur, de frictions, de contradictions, avec comme but ultime : servir au mieux les habitants, participer à leur valorisation, contribuer au rayonnement de notre ville, aider à une ville plus solidaire et travailler avec tous pour le bien-être de chacun."