
Au carrefour des enjeux sociaux et de santé, les Points Accueil Écoute Jeunes sont des maillons essentiels de la chaine préventive entre repérage et accompagnement vers la prise en charge. En repérant les troubles psychiques, ils interviennent en prévention du suicide. Il convient de les renforcer pour qu’ils répondent aux besoins de ces jeunes. Cependant, l’histoire des PAEJ est « heurtée » par la baisse significative des crédits de l’État en 2009 (-50%).
C’est donc un véritable choix politique que fait la Ville de Vénissieux de soutenir financièrement le PAEJ dans le cadre de nos Ateliers Santé Ville. Car il est nécessaire d’avoir un travail partenarial avec l’Éducation Nationale, nos équipements enfance/jeunesse, la Mission Locale, les Centres Sociaux et le monde médical.
Les services de psychiatrie manquent cruellement de moyens. Prenons l’exemple d’un jeune de 18 ans dans un état de mal-être extrême. Il lui faudra au moins 10 jours pour obtenir un rendez-vous avec un psychiatre et s’il est hospitalisé il le sera dans un service surchargé où tout type de pathologie et d’âge se croisent. Quelle belle expérience pour sa première rencontre avec les soins ! Aura-t-il envie de revenir ou de solliciter les institutions si son mal être revient ou se tournera-t-il vers d’autres moyens de s’évader de la réalité dans laquelle il vit ?
Il est urgent que l’État prenne conscience du désarroi dans lequel se trouve la Santé Mentale en France et qu’il donne enfin les moyens aux personnels médicaux qui se battent pour le bien être des personnes qui peuvent à un moment donné « péter un plomb ». Il est urgent que l’État se dote d’une véritable politique de Santé Mentale axée sur l’Homme et non plus sur la rentabilité.