Le CERTA, centre régional des techniques avancées est une création originale née en 1983 de la volonté commune de la Ville, d’universitaires et de syndicalistes. Il s’agissait alors de permettre à des femmes et hommes et en priorité des jeunes sortis sans qualification ni diplôme de l’école d’accéder à une formation qualifiante et diplômante et à l’emploi. La priorité était donnée à l’emploi industriel dans une période de mutation technologique intense.
Depuis le Certa a formé ou accompagné plus de 25000 personnes dont la moitié de Vénissians. 1200 stagiaires dont 500 Vénissians s’y forment chaque année. Le centre reste fidèle à ces engagements d’origine : la volonté d’offrir à tout un chacun, sans exclusive aucune, la possibilité de se former et pour les plus éloignés de l’emploi de se remettre le pied à l’étrier, le tout avec un souci global de l’individu qui prend en compte ses problématiques personnelles.
Le Certa n’a pas, pour autant, hésité à évoluer en prenant en charge le suivi des bénéficiaires du RSA, en développant des formations pour le secteur tertiaire, les compétences premières, le français langue étrangère.
Il a acquis un savoir-faire reconnu en direction des publics les plus éloignés de l’emploi. Il est dans l’agglo, le seul organisme de formation à prendre des jeunes de niveau 5 ou 6 et à les amener jusqu’au bac pro.
Le Certa rencontre des difficultés liées au désengagement de la Région quant à la formation (- 900K€).
L’ouverture, sous pression d’une directive européenne, des marchés publics de formation à la concurrence, l’avait fortement déstabilisé comme d’autres organismes au début des années 2000. Car cela a favorisé le secteur privé au détriment du service public et du secteur associatif. Dans la suite de cette décision, le Certa doit faire face à la concurrence infernale des« ubers » de la formation qui font baisser les prix et augmentent les profits en précarisant leurs formateurs et en sélectionnant leurs stagiaires en fonction d’objectifs financiers.
Le gouvernement multiplie les annonces mais a réduit les droits des salariés. Il oblige l’AFP à fermer 38 centres de formation et supprimer 1541 CDI, liquidant ainsi le service public de formation professionnelle. Il ne s’agit plus de se former pour progresser mais pour répondre aux objectifs financiers du patronat et en lui rapportant toujours plus d’argent. Ce sont les salariés les moins qualifiés qui ont le moins accès à la formation. Décidément l’ascenseur social est en panne.
Nous approuvons le soutien apporté à un organisme qui a fait la preuve de son sérieux, son efficacité et son utilité sociale.
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