À Vénissieux, le budget 2026 est construit dans un contexte d’incertitudes répétées. Le gouvernement exige un effort de 4,6 milliards d’euros aux collectivités : gel de la DGF, fusion des dotations d’investissement, baisse du Fonds vert, et doublement du prélèvement Dilico (jusqu’à 2 % des recettes de fonctionnement).
Résultat : selon l’AMF, 5 100 communes ont vu leur épargne nette basculer dans le rouge en 2024. Si cette politique se poursuit, l’épargne brute chutera de 7,8 % pour les communes et de 10 % pour les intercommunalités, alourdissant la dette et asphyxiant les investissements.
Les collectivités ne sont pas responsables de la dette contrairement à l’État qui a multiplié la sienne par 2,5 en 30 ans. Les politiques d’austérité n’ont jamais redressé les finances publiques, elles ont seulement affaibli les services de proximité.
Le budget 2026 de Vénissieux reste fidèle à ses priorités :
• Protéger le pouvoir d’achat : pas de hausse des taux de fiscalité locale depuis 2016, gel des tarifs municipaux (restauration scolaire, enfance), maintien des subventions aux associations (4,9 M€). • Poursuivre la transition écologique et sociale : 120 M€ d’investissements sur le mandat (centre aquatique Auguste-Delaune, Maison des Mémoires, rénovation des écoles, 100 % LED, espaces de fraîcheur…).
Les associations, en première ligne, subissent de plein fouet l’austérité : 69 % ont des fonds propres fragiles, 39 % prévoient des licenciements, 28 % réduisent leurs actions. La pétition « Sauver les associations » appelle à un sursaut collectif.
À Vénissieux, les crises s’accumulent (alimentation, énergie, logement, santé). La Ville répond par des aides (300 €/ménage pour les soins, mutuelle municipale) sans sacrifier l’investissement.
Les communes et les services publics sont les derniers amortisseurs de justice sociale. Malgré l’attente d’un « grand acte de décentralisation » annoncé par Sébastien Lecornu, leur rôle doit rester central dans le pacte républicain.