Pendant trois ans, quatre équipements culturels métropolitains ont travaillé ensemble sur ce projet de SMAC partagée, chacun avec ses singularités et son positionnement. Bizarre ! se situait plus dans l’accompagnement, la médiation et les cultures urbaines, l’Épicerie moderne dans l’organisation de gros concerts de labels étrangers, le Marché-Gare orienté plutôt vers les labels français et le Périscope vers le jazz. Fin 2017, le ministère a procédé à une modification des critères liés au label SMAC. Tout le travail engagé jusqu’alors est devenu quasiment obsolète. Notre régie « La Machinerie » regroupant Bizarre ! et le théâtre de Vénissieux et qui était jusque-là un atout, s’est transformé en obstacle selon les nouveaux critères du label SMAC. En effet, la non-attribution du label pour Bizarre ! est due au fait que la structure n’ait pas un directeur autonome. Bref, ce qui faisait notre force sous les anciens critères devenait un handicap sous les nouveaux.
Consciente de la place et du rôle de Bizarre ! dans l’essor des musiques et cultures urbaines au cœur de l’agglomération lyonnaise, la Direction Régionale des Affaires Culturelles a cherché une solution avec la Ville. Son soutien pour nos deux équipements s’est traduit par cette convention de Scène d’intérêt national passée avec La machinerie. D’une période de quatre années reconductibles, elle nous permet de nous inscrire dans la durée, sans subir les aléas ou les modifications des agréments culturels.
Résidences artistiques en danse et musique, soutien à la création, actions d’éducation artistique, notre Ville, à travers cette convention, va continuer de jouer son rôle d’agitateur de culture populaire et de défricheur de jeunes talents. De nombreux artistes sollicitent Bizarre ! pour pouvoir grandir dans un environnement adéquat, avoir un accès illimité pour les répétitions, et être accompagnés dans leurs démarches artistiques. Créé par nos deux équipements, le Plan B, incubateur de jeunes talents en musique ou en danse, rencontre d’ailleurs un vif succès. Il faut poursuivre dans cette voie et continuer d’œuvrer pour une culture vivante, populaire, diversifiée, qui vient au contact des Vénissians et dans tous nos quartiers.
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