Annie Steiner, militante communiste, a lutté tout au long de sa vie pour ses convictions anticolonialistes et anti-impérialistes.
J’ai découvert son histoire lors d’un voyage organisé et financé par la section PCF de Vénissieux. Ce voyage nous a permis d’aller sur les traces de militants communistes français qui ont lutté aux côtés des algériens pendant la révolution algérienne et de rencontrer d’anciens moudjahidines (combattants). Une expérience riche d’enseignements sur notre histoire commune avec des parcours de militants qui ont marqué l’histoire. Ces femmes et ces hommes français et algériens ont combattu ensemble le racisme et le colonialisme. Annie Steiner était de ces femmes-là.
Née en 1928 à Hadjout, près de Tipaza, dans une famille établie en Algérie depuis trois générations, cette militante communiste travaillera dans les centres sociaux algériens, créés par Germaine Tillion (ethnologue française figure de la Résistance). Annie Steiner avait pour mission de soigner et d’alphabétiser la population. Elle sera quotidiennement exposée à l’oppression et l’injustice du colonialisme français envers le peuple algérien. Refusant de voir le système colonial réduire les Algériens à la misère et à l’exploitation, elle s’engagera dans le Front de Libération Nationale.
Son engagement en faveur de l’indépendance algérienne lui coûtera plusieurs condamnations et elle sera incarcérée dans la prison de Barberousse (Serkadji), sur les hauteurs d’Alger, où elle subira pressions, intimidations et tortures psychologiques et physiques.
Cette moudjahida décédée le 21 décembre 2021 est enterrée au cimetière des martyrs de El Aalia sur les hauteurs d’Alger.