Elle demande aux seuls bailleurs sociaux d’organiser le service d’accueil des demandeurs. A l’échelle de notre territoire, concernant l’ensemble des demandeurs des portes du Sud, il n’est pas réaliste d’attendre de la SACOVIV qu’elle se charge seule de cette problématique. Devant l’importance du mal logement, dénoncé chaque année par la fondation Abbé Pierre, nous avons besoin de véritables « maisons de l’habitat et du logement », dans chaque territoire métropolitain, avec les bailleurs bien sûr, mais aussi en lien avec les maisons du Département.
Mais notre plus grande inquiétude concerne le nouveau plan logement du gouvernement, une attaque violente contre le logement social.
Pour compenser le cadeau de 3 Milliards d’impôt sur la fortune des plus riches, le gouvernement réduit les APL de 3 milliards au total d’ici 2019. Et il ajoute un véritable mensonge, en imposant une baisse de loyer équivalente aux bailleurs, laissant croire que les locataires n’y perdent rien. Mais au contraire, ce seront des millions en moins pour le quotidien des locataires, en entretien, en proximité, en accompagnement social, et ce sont des milliers de logements qui ne seront pas réhabilités ou construits.
Les précédents gouvernements avaient progressivement supprimé l’aide d’État à la pierre dont nous demandons le retour afin de répondre aux besoins des 4 millions de mal-logés et des 2 millions de demandeurs de logements. L’offre de logements publics à loyer modéré doit rester une priorité. Nous demandons un vrai service public du logement, une politique humaine pour les demandeurs d’asile, et pour tous les mal-logés.
Car les beaux discours et les décisions gouvernementales n’ont jamais fait reculer le mal logement. Jamais le 115 n’a été autant en difficulté pour traiter l’urgence, les campements indignes de réfugiés continuent, le DALO est la plus longue file d’attente ! Le nombre de demandeurs explose dans la métropole, passant en 3 ans de 40 000 à 60 000. Le délai d’attente à Vénissieux dépasse désormais 3 ans, un chiffre totalement anormal dans une ville populaire.
Nous soutenons l’appel unanime des organismes HLM au gouvernement pour rejeter cette baisse des APL et être enfin associé dans un véritable Grenelle du logement.
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