Cela a conduit à un arrêt total de la distribution de la presse nationale en pleine campagne électorale, sans que les pouvoirs publics ni les grands acteurs de la presse n’agissent. Cette situation est inacceptable pour la vie démocratique. La mutualisation de la distribution de la presse, organisée après 1945, est indispensable au pluralisme dans un paysage médiatique marqué par la concentration des médias dans quelques grands groupes.
Les ex-salariés portent un projet de société coopérative d’intérêt collectif. Les Messageries lyonnaises de presse, qui s’étaient engagées à entrer au capital de la SCIC à hauteur de 5 %, n’ont toujours pas confirmé leur accord. Les collectivités locales peuvent être proactives pour sortir de ce statu quo mortifère. Le temps est compté. Le 21 octobre, les salariés de la SAD devront quitter leurs locaux et la presse nationale ne sera de nouveau plus distribuée sur la métropole et ses environs.
Le conseil municipal de Vénissieux demande au préfet d’obtenir de l’ensemble des acteurs une table ronde rapide pour créer les conditions de la création de la SCIC et retrouver une situation normale de distribution de la presse.