L’actualité nous interroge sur les conséquences climatiques dues aux guerres à travers le monde. En 4 ans seulement, la première guerre mondiale a défiguré l’écosystème français et aujourd’hui encore des hectares de terrain sont interdits d’accès à cause d’obus enfouis.

En un an et demi de guerre en Ukraine, 60000 hectares de forêts ont été ravagés par des incendies d’origine militaire, et 1/3 d’entre elles était des zones naturelles protégées.

En plus des dizaines de milliers de vies fauchées par les bombardements, une étude réalisé par des chercheurs britanniques et américains nous alerte sur le dramatique bilan carbone de la guerre israélienne à Gaza. L’analyse a mesuré le CO2 provenant des déplacements des véhicules en tout genre, ainsi que les émissions générées par la fabrication et l’explosion des bombes, de l’artillerie et des roquettes. Près de la moitié des émissions de CO2 serait imputable aux avions cargo américains transportant des fournitures militaires vers Israël.

Cette étude n’est qu’une image partielle des émissions massives de carbone et des polluants toxiques qui persisteront longtemps après la fin des combats. Elle intervient au milieu d’appels croissants en faveur d’une plus grande responsabilité en matière d’émissions militaires de gaz à effet de serre, qui jouent un rôle démesuré dans la crise climatique, mais sont en grande partie tenues secrètes et absente des négociations annuelles de l’ONU sur l’action climatique.