Cinéma de proximité :
péril en la demeure !
L’avenir des salles de proximité et l’accès à la culture pour tous font désormais l’objet d’attaques systématiques de la part des majors de l’industrie du cinéma. Lorsque Yolande Peytavin, première adjointe, a annoncé lors du dernier conseil municipal que UGC et le syndicat Uniciné avaient déposé deux requêtes contre l’extension du cinéma Gérard Philipe au Tribunal administratif, personne n’a été vraiment surpris. Le Méliès à Montreuil, le Comoedia à Lyon, Le Bijou à Noisy-le-Grand, et toujours, depuis quelques années, le même refrain de la part des grands groupes d’exploitation Pathé, MK2, UGC et consorts : les cinémas municipaux sont en situation « de concurrence déloyale ». Un comble, quand on sait que les recettes se partagent entre 1,9% pour les salles municipales, 6,7% pour les salles associatives et… 92% pour les salles privées ! Une hérésie quand on sait qu’en part de marché les salles municipales drainent un peu moins de 5 millions d’entrées contre 235 millions pour les grands groupes privés. Sur ce dossier brûlant, le groupe des élus et la Ville demandent à l’Etat qu’il engage une vraie concertation entre les exploitants, le Centre National de la Cinématographie, les régions et municipalités. A l’heure du passage au numérique, l’appétit des grands groupes d’exploitation est sans limites alors que les systèmes de financement sont de plus en plus compliqués pour un cinéma indépendant : de sérieuses discussions s’imposent ! A moins de cautionner et de livrer le 7e art aux marchands du temple !
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