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Publié le lundi 23 mars 2009

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Le blog de Michèle Picard, maire de Vénissieux, député suppléante du Rhône

Conseil municipal du 21 juin 2010 : Evolution de la chaufferie centrale – construction d’une chaufferie gaz

Juin 2010, par admin

Le 21 juin 2010

Lors du Conseil municipal, Michèle Picard a fait un point sur le réseau de chaleur urbain de la commune. Retrouvez, ci-après, son intervention.

Trois étapes capitales vont venir améliorer le réseau de chaleur urbain de notre ville.

La première concerne la reconstruction en cours de la chaufferie bois qui assurera 40% des besoins en chaleur du réseau dès 2010-2011. Nous allons connaître une dernière saison de chauffe délicate, mais nous sortons progressivement de l’impasse dans laquelle les défaillances techniques du concepteur-réalisateur de la précédente chaufferie bois nous ont amenés.

La deuxième, c’est cet avenant 25 et la construction d’une nouvelle chaufferie gaz de 15MW, mise en service en novembre 2011, qui viendra remplacer la chaudière fuel et nous permettra de sortir de la dépendance aux énergies fossiles.

Nous continuons donc de diversifier notre potentiel énergétique, de façon à jouer sur différents leviers en fonction des cours des matières premières, et nous poursuivons la mise en conformité environnementale en terme de rejets atmosphériques.

Enfin, troisième étape à moyen terme : la possibilité de construire une deuxième chaufferie bois en 2014 pour atteindre les 50% d’énergie renouvelable.

De 2003 au projet gaz actuel, c’est plus de 15 millions d’euros qui ont été investis pour l’amélioration environnementale par la ville, son délégataire et le réseau de chaleur.

A chaque étape, nous avons recherché un financement permettant un gain sur le prix de la chaleur pour soulager la facture énergétique des populations les plus fragiles. Ne dissocions jamais la dimension environnementale de la dimension sociale car, comme le souligne le rapport de la fondation de l’Abbé Pierre, une précarité supplémentaire voit le jour : la précarité énergétique.

Comme je le disais en préambule, la saison de chauffe 2010-2011 est la dernière saison qui présente quelques difficultés techniques. Des arrêtés préfectoraux ont durci les conditions actuelles de rejets de poussières, rendant impossible l’utilisation de combustible haute viscosité. La reconstruction de la chaufferie bois, qui était nécessaire mais qui ne se fait pas du jour au lendemain, a forcément perturbé notre calendrier et ne nous permettra pas dès 2010-2011 de respecter les nouvelles normes en vigueur.

C’est la raison pour laquelle la Ville a demandé un sursis exceptionnel d’une année pour continuer d’utiliser en partie du CHV, le temps d’effectuer la bascule et la transition. L’autre solution qui consisterait à recourir au fuel domestique est irrecevable socialement. Elle provoquerait une augmentation de 330€ TTC par an pour un appartement standard et pour chacun des quelque 10 000 foyers raccordés.

Ce n’est pas envisageable, d’autant que cette solution s’apparenterait à une double peine dans la mesure où nous serions amenés à payer rétroactivement les défauts de construction et dysfonctionnements du concepteur-réalisateur. Vu les circonstances exceptionnelles que nous traversons et les investissements réalisés par la Ville, nous sommes en droit de demander aux parties concernées de faire preuve de bonne intelligence et d’un petit peu de patience.

Ce cas d’école deviendra-t-il un cas de figure récurrent dans les années à venir ? Il montre en tout cas les difficultés financières que vont connaître les communes pour appliquer sur le terrain les Grenelle 1 et 2 de l’environnement.

Je pose une question toute simple : qui finance les nouvelles normes environnementales ? Obligatoire dès 2013, son application va entraîner un surcoût de 10 à 15% par projet : qui prend en charge ces nouvelles dépenses ?

Retenez bien ce pourcentage de 10 à 15% car on va en entendre parler dans quelques années. Quelle est l’essence du Grenelle ? Une batterie de normes, un bataillon de lobbying pour faire sonner les tiroirs-caisses des nouveaux capitalistes verts ou un cadre de mesures environnementales à dimension sociale et citoyenne ?

Si ces questions méritent d’être posées, elles méritent aussi des réponses claires et nettes de l’Etat.

rapport 6 chaufferie 210610

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