Lundi 11 mars 2013.

Retrouvez le courrier de Michèle PICARD adressé à Monsieur Ban KI-MOON, Secrétaire général de l’ONU concernant les atteintes aux droits des femmes ici et dans le monde

Monsieur le Secrétaire Général,

A Vénissieux, depuis plusieurs années, les droits des femmes et la lutte contre les violences sont des préoccupations partagées par des habitants, des associations et des élus. La ville travaille à faire changer les mentalités et les relations filles-garçons, notamment au travers d’actions en direction de la jeunesse, d’initiatives auprès de la population et de partenariats avec les associations qui luttent pour les droits des femmes.

Notre collectif femmes est composé de près de quatre-vingt personnes de la société civile : des habitants, représentants d’associations de femmes, syndicalistes, militantes, élues. Il lutte contre toutes les formes de discriminations et de violences faites aux femmes, dans notre cité, en France et dans le monde.

L’objectif de notre collectif est de tisser des liens entre les femmes. Nous dénonçons les atteintes aux droits des femmes et portons des combats. Nous relayons des informations nationales et internationales sur les résistances de femmes. Notre collectif aborde toutes les grandes questions de société : lutte contre la grande pauvreté, laïcité, lutte contre les violences, accès au travail, égalité salariale, mixité …Nous sommes également solidaires des actions menées par les associations luttant contre la violation des droits fondamentaux des femmes.

Nous suivons attentivement la situation des femmes dans le monde, et sommes particulièrement inquiètes du sort qui leur est réservé dans de nombreux pays. Ces derniers mois, des atrocités ont été commises à l’encontre des femmes, notamment en Inde, en Tunisie … Cette violence faite aux femmes touche tous les continents et toutes les cultures.

En 1993, l’assemblée générale des Nations Unies adoptait une déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes dans laquelle les Etats avaient obligation de prendre des mesures pour empêcher la violence à l’égard des femmes, les protéger et réagir aux actes de violence.

Trente ans plus tard, si la situation s’est améliorée dans certains pays quand des lois de protection des femmes ont été promulguées, elle s’est aussi dégradée dans de nombreux pays.

D’une manière générale, nous constatons une régression des droits des femmes, qu’ils soient sociaux, économiques ou culturels. Dans la situation de crise que connaissent un certain nombre de pays, les femmes sont toujours les premières victimes : précarité – emploi – éducation – santé …

Nous connaissons votre engagement pour lutter contre toute forme de discrimination à l’égard des femmes qui représente une violation des droits de l’homme. En 2010, vous avez créé l’entité ONU Femmes pour œuvrer dans ce sens.

Nous comptons donc sur vous pour tout mettre en œuvre afin que cesse cette insupportable atteinte aux droits des femmes, car comme vous le déclarez « la violation des droits de l’homme la plus honteuse se caractérise sans doute par la violence à l’égard des femmes … Tant que des actes violents continueront d’être perpétrés, nous ne pourrons prétendre à des progrès pour atteindre l’égalité, le développement et la paix ».

En vous remerciant,

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le secrétaire général, l’expression de notre haute considération.