⇒ http://www.michele-picard.com
Le blog de Michèle Picard, maire de Vénissieux, député suppléante du Rhône
Construction du Groupe Scolaire et de la Maison de l’enfance Irène-Joliot-Curie
Juin 2012, par adminVendredi 29 juin 2012
Retrouvez l’intervention de Michèle PICARD à l’occasion de la pose de la 1re pierre du groupe scolaire Joliot Curie, le vendredi 29 juin.
C’est l’un des chantiers phares de ce mandat, l’investissement le plus conséquent aussi de notre budget municipal, qui prend forme aujourd’hui.
La pose de la première du nouveau groupe scolaire Joliot Curie, marque une étape importante dans le développement même du quartier Joliot-Curie, qui connaît depuis quelques années un vrai dynamisme, et un réel essor. La petite enfance, l’enfance et la jeunesse, constituent la priorité du contrat communal. Il faut accorder à chaque enfant les moyens de son apprentissage, les moyens de son épanouissement, les moyens de son éducation.
Lancé en 2008, le projet de reconstruction du groupe scolaire, et de la maison de l’enfance, répond, entre autres, à cet objectif. Bâti en 1961, réhabilité en 1992, nous avons opté pour la solution la plus ambitieuse : la naissance, à la rentrée 2013, d’une nouvelle école maternelle de 6 classes (contre 4 à l’heure actuelle), d’une nouvelle école élémentaire de 11 classes (contre 6 aujourd’hui).
Au sujet de l’école élémentaire, 7 classes verront le jour dans le cadre de ces travaux, 4 autres pourront suivre dans le futur, puisque cette réalisation intègre l’hypothèse d’une prochaine extension. S’ajoutent aux nouvelles structures du groupe Joliot-Curie, un nouveau restaurant scolaire et une nouvelle maison de l’enfance, d’une capacité d’accueil de 84 places. Coloré, aéré, avec près de 5 700 m2 d’espaces extérieurs, répondant aux normes thermiques BBC, le nouveau groupe scolaire va acquérir, j’en fais le pari, une réelle identité visuelle et architecturale, devenant un point d’ancrage au cœur de Vénissieux.
A ce titre, je remercie le groupement d’ingénierie Strates, le bureau d’étude Iosis et GTI acousticien pour la qualité de l’ouvrage. Entre l’acquisition du terrain et le coût de l’opération, notre ville a investi près de 14 millions d’euros pour reconstruire le groupe scolaire, le Département apportant lui aussi une contribution. Ce chiffre traduit notre ambition et notre volonté, de ne pas céder sur la transmission des savoirs fondamentaux, pour l’avenir des jeunes générations.
C’est bien souvent à ce moment-là, dans nos écoles primaires, que se joue la réussite scolaire des enfants. Il faut se donner les moyens de cette réussite, il faut la vouloir, il faut aller la chercher, l’Etat en respectant ses missions régaliennes, les collectivités en assumant leurs priorités. C’est un enjeu capital, avec lequel il n’y a pas lieu de transiger, surtout après les dix dernières années de casse systématique, et très grave !, de l’Éducation nationale.
L’Etat doit remettre des enseignants là où il en manque, là où les conditions de travail ne sont pas assez renforcées, pour faire de l’école le lieu de l’émancipation, mais aussi un lieu de vie, un lieu de respect de soi (et donc de l’autre). Les dernières études de l’OCDE montrent que la France a de sérieux efforts à accomplir, pour lutter contre le déterminisme social. L’Etat doit répondre à cet enjeu de société avec volontarisme et détermination.
L’école publique, laïque et gratuite, est aussi le creuset du vivre ensemble, de la différence, de la tolérance. A titre collectif comme à titre individuel, il s’y joue le pacte républicain d’aujourd’hui et de demain. Voilà pourquoi la ville de Vénissieux en a fait la pierre angulaire de sa politique. Ce chiffre de près de 14 millions d’euros, soit à peu près une année de PPI, montre combien il est capital d’inscrire nos réflexions et aménagements, dans le cadre d’une politique de prospective et d’anticipation.
Il y a la volonté de l’instant : en 2011, la Direction du Patrimoine a débloqué 340 000 €, dans les travaux de « réparations et sécurité » des groupes scolaires, et 850 000 €, dans les opérations de réhabilitation et travaux liés à la carte scolaire. Il y a cette volonté, qui n’est pas le fait du hasard, mais le fruit d’un choix ferme, de maintenir une ATSEM par classe en maternelle. Toutes les villes n’ont pas fait ce choix, nous si, et nous en sommes fiers.
Et puis il y a la volonté du moyen et long terme : le groupe scolaire Joliot-Curie en est un exemple, et nos pistes de réflexion, que nous avons ouvertes pour le quartier du centre (création d’un 2e groupe scolaire ou extension de l’établissement sous sa forme actuelle), en sont une autre.
A ce sujet, le travail que nous menons avec le cabinet Orgeco, sur les variations des effectifs scolaires à l’horizon 2020, est rassurant : mis à part le quartier du Centre, nous sommes en capacité d’accueillir, dans les structures actuelles, les nouveaux écoliers d’ici au moins 2020. Sur le fond de toute façon, les enseignants, les parents et écoliers de Vénissieux, et les nouveaux habitants, le savent : en s’installant sur notre territoire, on s’installe dans une commune qui a fait des services publics une force, une fierté, et une identité.
Je parlais en introduction d’objectifs au pluriel, et le groupe scolaire Joliot-Curie est à ce titre exemplaire. Le développement d’une ville est à la fois transversal et partagé. Transversal, dans la mesure où notre action municipale cherche à mettre en action tous les leviers (le logement, le commerce, la présence de services publics, d’entreprises, d’établissements de santé, de la justice, de la police, de crèches, d’espaces verts).
Partagé, car il est hors de question de construire une ville à deux, voire trois vitesses. Les erreurs du passé, avec des quartiers abandonnés par l’Etat pendant des décennies, ne doivent surtout pas être répétées. Bien sûr que les territoires en difficulté doivent faire l’objet d’efforts particuliers (dans ce cadre-là, les Politiques de la Ville, le CUCS, l’Anru sont des outils précieux), mais ce n’est pas une raison pour réduire nos prétentions ailleurs.
Une ville forme un tout, et ce qui se passe dans le quartier Joliot Curie, montre combien l’essor de Vénissieux est partagé par l’ensemble de ses habitants. La ligne T4, la restructuration de l’avenue de Pressensé, et ses 291 logements en cours de réalisation, la livraison de trois immeubles de 60 logements début 2012, le projet de 105 logements avenue Viviani par l’Opac du Rhône (dont les 2/3 en locatif social), la construction de deux immeubles intégrant une crèche municipale et une boulangerie : faut-il parler de développement ou de véritable big bang, de renaissance, en l’espace de trois ans seulement, du quartier Joliot Curie.
Une renaissance au service de l’intérêt général, de l’amélioration du cadre de vie, du vivre ensemble. Dans cette histoire récente, le prochain groupe scolaire va constituer un formidable trait d’union, qui répondra aux besoins futurs engendrés par l’arrivée de nouveaux habitants, à l’impact environnemental (la norme BBC de l’établissement, des liaisons en mode doux), à la requalification du quartier dans son ensemble.
Ce qui se passe ici, sous nos yeux, s’étend à l’ensemble de notre commune : Joliot Curie oui, mais aussi Vénissy, mais aussi l’axe Bonnevay, mais aussi le cœur de Ville et Romain Rolland, mais aussi Parilly… Même s’il est difficile d’avoir une vision d’ensemble, je peux vous le garantir : Vénissieux s’est relevée, Vénissieux est debout, Vénissieux est en marche.
Si l’on devait qualifier la nature de cette première pierre, alors je dirais tout simplement qu’elle est d’avenir.
Je vous remercie.
→ Lire la suite sur le site d’origine…