Le 20 décembre

Retrouvez l’intervention de Michèle PICARD sur le rapport N°11 « Évolution de l’Office Public de la Tranquillité (T.O.P.), lors du conseil municipal du 19 décembre dernier.

En l’espace de 10 ans, n’en déplaise à Monsieur Girard, le TOP a rempli de nombreuses missions de médiation sociale, de prévention d’actes d’incivilités, et s’est intégré durablement dans l’espace public vénissian. En matière de sécurité, et vu le bilan catastrophique de Nicolas Sarkozy depuis 2002, la droite locale ferait bien de balayer devant sa porte, voire faire profil bas, car depuis plus de dix ans, Vénissieux n’a jamais fait preuve d’angélisme, ni de laxisme, sur le droit à la sécurité et à la tranquillité des habitants. Elle s’est même battue auprès de l’Etat pour améliorer les dispositifs existants, implanter des caméras de vidéo-protection, élargir les missions de la police municipale, et les résultats sont là : l’insécurité et la délinquance sont en baisse dans notre ville, quand elles augmentent dans d’autres communes de l’agglomération. Le nombre de véhicules brûlés diminue sur notre territoire, mais nos efforts doivent se poursuivre car une voiture brûlée, c’est déjà une voiture brûlée de trop. Je n’accepte pas la banalisation de ces gestes et de ce vandalisme, et je ferai preuve de la même fermeté, de la même intransigeance que mon prédécesseur, sur ce droit à la tranquillité inaliénable des Vénissians.

Rappelons également que le gouvernement a supprimé près de 2400 postes en 2010 dans la police nationale, et que l’Etat, dans une totale contradiction, réclame toujours plus d’efficacité, avec toujours moins de présence humaine ! Bref, la sécurité et la prévention de la délinquance sont des sujets sérieux, complexes, qu’il convient de ne pas instrumentaliser avec des raccourcis, des rumeurs non fondées, et des amalgames.

Notre travail sur l’évolution du TOP a porté à la fois sur le fond et sur la forme. C’était à l’origine une régie, dont le but était de facturer des missions auprès des partenaires et bailleurs. Cet objectif-là s’est étiolé à travers le temps, et nous avons donc choisi de mener une rénovation profonde, adaptée et concertée, de l’office public.

Premier point : le TOP devient désormais un service municipal à part entière. Ce changement de nature permet, dans un premier temps, de mieux identifier le TOP. Il offre surtout une véritable transversalité avec tous les autres services, et entre en complémentarité avec le Centre de Supervision Urbain, la police municipale et nationale.

Deuxième point : la municipalisation du TOP offre aux salariés, selon les solutions qu’ils choisiront, l’opportunité d’intégrer la fonction publique territoriale. Chaque salarié bénéficiera ainsi d’un accompagnement individuel par la DRH. Cette refonte, je le précise, a été adoptée à l’unanimité en CTP.

Les Vénissians sont des citoyens à part entière, qui ont le droit, eux aussi, de vivre dans la tranquillité et la sécurité.

Enfin, bien sûr, les missions du TOP ont été redéfinies. La médiation sociale, la prévention d’actes d’incivilités et de veille, restent les missions de base. Nous les avons renforcées avec des actions de veilles sanitaire et sociale, et nous les avons ouvertes à d’autres domaines, comme la lutte contre les atteintes à l’environnement, la possibilité d’entrer dans le dispositif squat. A travers la mutualisation du standard du TOP avec celui de la mairie, nous tenons à libérer, le plus possible, les agents des tâches administratives, pour leur permettre une présence plus régulière et soutenue sur le terrain.

Lors du dernier CLSPD, tout le monde a reconnu l’utilité et l’efficacité du travail de proximité que nous menons. Dans les assemblées générales des conseils de quartier, les habitants ont plus souvent mis en avant les problèmes de sécurité routière, que ceux directement liés à la délinquance. Je ne dis pas que la situation est parfaite, je ne suis pas dans l’autosatisfaction, loin de là, mais les chiffres encourageants, que nous enregistrons depuis quelques années, montrent que nos efforts payent, et qu’il ne faut surtout pas nous relâcher à ce sujet. C’est un travail de longue haleine, mais c’est un travail partenarial qui porte ses fruits.

Chaque lundi, nous faisons un point du service public avec l’élu d’astreinte. Je rencontre régulièrement le commissaire de Vénissieux, et nous travaillons en étroite concertation avec les bailleurs, le Sytral, Keolis, sans oublier le bilan et les grandes orientations que nous partageons lors des CLSPD.