Le 28 novembre

En 2012, un fonds national de péréquation entre collectivités – le Fpic (1)- sera créé.

Déshabiller Pierre pour habiller Paul, voici en une expression ce que l’on peut attendre de la mise en place d’un fonds de péréquation entre collectivités. Un nouveau coup porté aux communes dans le prolongement de la réforme des collectivités.

La généreuse main qui a consenti une progression de la dotation de solidarité urbaine en 2012 s’est vite refermée sur ce qu’elle pouvait reprendre. Au final la bulle d’air qui aurait pu être apportée aux communes les plus défavorisée va disparaitre dans ce dispositif de péréquation horizontale.

Dans un contexte où les difficultés s’accumulent tant pour nos communes déjà fragilisées que pour nos concitoyens qui subissent de plein fouet les conséquences d’une crise profonde, les choix gouvernementaux acculent encore plus nos territoires.

Élus, responsables associatifs, personnels, familles, nous devons tous prendre la mesure de ce qui se trame. Le désengagement de l’État s’opère inexorablement. « Faites plus, donc, mais avec moins » : c’est prendre les maires pour des fusibles et les citoyens pour des imbéciles. Tout le monde sait que cette équation n’a pas de solution, d’autant que jamais peut-être depuis l’après-guerre les Français n’ont eu autant besoin de solidarité, de services publics et de missions de proximité.

Nous allons être confrontés à des choix douloureux, à l’impossibilité de tenir la ficelle par les deux bouts. La réforme des collectivités parachèvera l’ensemble en bâillonnant l’autonomie et l’indépendance des politiques locales.

La mobilisation de chacun est vitale pour changer cette politique et repousser des échéances inquiétantes.