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Le blog de Michèle Picard, maire de Vénissieux, député suppléante du Rhône
Lancement de l’agenda 21 de la ville « Vénissieux 2030 , humaine et durable »
Septembre 2011, par adminRetrouvez l’introduction de Michèle Picard à l’occasion du lancement de l’agenda 21 de la ville « Vénissieux 2030 , humaine et durable » lors du Grand Rendez-Vous de la ville , mercredi 28 septembre 2011.
Nous ouvrons les quatre jours du Grand Rendez-Vous 2011, avec le lancement et la présentation de l’Agenda 21.
Avant de parler de son contenu, je tiens à remercier les nombreux Vénissians qui ont contribué à son élaboration, en participant activement aux réunions publiques du Conseil du Développement Humain Durable, mis en place au début du mandat. Par leur investissement, par leur mobilisation, les habitants se sont appropriés ce socle de propositions : ils ont fait de l’Agenda 21, non pas simplement un document technique, mais un document de citoyenneté, un document de proximité, un document partagé.
L’Agenda 21, adopté par le conseil municipal en mai dernier, prend le relais de « Vénissieux 2015 ». Il est désormais entre les mains du Ministère de l’Ecologie. C’est un carnet de bord, un carnet de route, qui décline 7 enjeux précis, et qui recense près de 107 actions dûment programmées. Les données environnementales, le réchauffement climatique, l’amélioration de la qualité et du cadre de vie, la question de la propreté, de nos économies énergétiques, des modes de déplacement, de l’émergence d’une industrie plus propre, moins polluante : toutes ces priorités figurent au cœur de nos préoccupations, et au cœur de l’Agenda 21.
Nous avons tenu à ce que notre document ne soit, ni un catalogue d’actions symboliques, ni le reflet d’un effet de mode et d’effets d’annonces, comme le Grenelle de l’Environnement 2 en a été la triste caricature. Je préfère des initiatives concrètes, même modestes, qui changent la réalité sur le terrain, au marketing environnemental actuel, qui se soucie plus du chiffre d’affaires du « capitalisme vert », que du bien-être de nos concitoyens.
Sous l’effet du réchauffement climatique, nos modes de consommation, de production, de déplacement, après des décennies de gaspillages et de pillages des matières premières, ont fait irruption dans le débat national et local. C’est en soi une bonne chose. Mais la question d’un développement durable ne saurait être traitée sans la question, au préalable, du développement humain ! C’est la raison pour laquelle l’Agenda 21 dépasse le strict cadre environnemental, et affiche une réelle dimension sociale.
Nous avons ainsi ciblé des actions pour l’emploi, la santé, pour lutter contre les exclusions. Agir en amont pour l’homme, c’est agir en aval sur l’environnement : c’est dans ce sens-là que l’équation du développement durable doit être présentée. Réduire les inégalités et la pauvreté, sortir les territoires de la ghettoïsation, renforcer l’accès aux savoirs et à la santé : les changements de comportements, d’habitudes, s’acquièrent aussi par l’émancipation sociale, éducative, économique.
A Vénissieux, nous avons pris en compte l’enjeu environnemental, couplé à l’enjeu social, bien avant les campagnes médiatiques en cours : sortir de la dépendance au fuel, et diversifier nos énergies, lancer des campagnes de sensibilisations et de communications, sur la propreté, préserver les espaces verts, mettre en place des éco-projets en coopération directe avec les habitants, les associations : les exemples sont aussi nombreux que spectaculaires. En donnant plusieurs lignes directrices fortes, l’Agenda 21 va renforcer encore cette dynamique locale.
Il doit aussi servir, pourquoi pas, d’aiguillon, de laboratoires, afin de repenser de fond en comble le modèle économique actuel, contre-exemple parfait d’un développement que chacun souhaite durable, partagé et solidaire.
Je vous remercie.
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