Le 21 juillet 2011

La flottille de la Liberté, partie début juillet, n’aura pas atteint pacifiquement et librement les côtes de Gaza. Le Dignité al-Kamara a été arraisonné manu militari dans les eaux internationales de la Méditerranée et ses 16 passagers arrêtés. Cette démonstration de force de l’État israélien est une nouvelle violation du droit humanitaire international.

Sur terre comme sur mer, Israël se permet tout en toute impunité.

Les 7 et 8 juillet derniers, ce sont des centaines de militants à Paris, Zurich, Vienne, Genève, Bruxelles qui se sont vus refuser l’embarquement en direction de Tel Aviv sur ordre direct de l’Etat israélien. Au mépris des droits des individus à circuler librement, Israël tente de faire taire « dans l’œuf » la solidarité avec le peuple palestinien, avec la complicité des Etats prétendument démocratiques.

Le blackout qui entoure ces actes inadmissibles doit cesser. Les timides déclarations de notre gouvernement doivent être suivies d’actes forts tant sur le plan économique que diplomatique.

« Le blocus de Gaza est contre-productif, intenable et immoral. » déclarait Ban Ki-Moon, secrétaire général de l’ONU, le 3 juin 2010. Je rajouterai que ce blocus est contraire au droit international. La France doit exiger la levée de ce blocus qui plonge des milliers de familles palestiniennes dans une misère intolérable.

La France doit exiger l’arrêt de cette violence aveugle, le retrait total des troupes israéliennes de la bande de Gaza, l’interdiction de la colonisation des territoires et la libération des prisonniers. Il est temps qu’Israël reconnaisse enfin l’État palestinien.

Le sang a trop coulé. L’histoire de cette région est jalonnée de trop de drames et de vies perdues. Cessons les compromissions, ayons le courage de faire respecter le droit international. L’Etat d’Israël doit enfin devenir un état de droit qui respecte… le droit !