Le 7 mai 2011

Ce matin, les populations hébergées en urgence dans un gymnase de la ville avaient quitté l’équipement. Beaucoup d’entre eux étaient déjà partis dans la journée du vendredi, il ne restait qu’une dizaine de personnes le vendredi soir.

Après l’incendie du squat, situé 24 avenue de la République, mercredi 4 mai 2011 en fin de journée, nous avons géré l’urgence de la situation en assurant un hébergement temporaire mis à disposition par la Ville pour une durée de 2 jours et 3 nuits, comme convenu avec le Préfet de la Région Rhône-Alpes. Nous avons garanti des conditions d’hygiène décentes et pris des mesures de sécurité. Nous avons aussi fourni les deux premiers repas et l’eau. Je tiens d’ailleurs à remercier les associations notamment Médecins du Monde et le Secours populaire qui nous ont accompagnés et ont pris le relais.

Pour le week-end, les manifestations sportives prévues pourront se dérouler normalement.

Je suis parfaitement consciente que rien n’est réglé. La question de fond reste entière pour toutes ces populations en errance dans toute l’agglomération et dans notre pays.

Les villes gèrent au quotidien ces squats, et les drames qui peuvent se produire à tout moment. Nous avons le souci de suivre au plus près les situations par des passages réguliers. Une attention particulière est accordée aux familles et aux riverains. Il est évident que nous ne pourrons résoudre seuls cette question nationale.

C’est pourquoi, je me suis adressée au Préfet de la Région Rhône-Alpes, aux présidents du Grand Lyon et du Conseil général. Je souhaite qu’une réunion avec les maires et acteurs concernés s’organise sous l’égide de l’Etat pour apporter des solutions globales sur le département.