Vœu pour une ambition sportive à la mesure des enjeux sanitaires, humains, économiques et sociétaux - présenté par la majorité municipale. Enregistrer au format PDF

Conseil municipal du 15 octobre 2018
Mardi 20 novembre 2018

Alors que notre pays s’apprête à accueillir les Jeux Olympiques et Paralympiques , et que le mouvement sportif attendait une impulsion à la mesure des enjeux sanitaires, humains, économiques et sociétaux portés par la cause sportive, le budget des sports est encore une fois sacrifié.

Malgré l’insuffisance criante du budget 2018 (481 millions d’euros, 0.13% du budget de la nation), le gouvernement, comme en 2018, annonce pour 2019 une nette diminution (-30 millions soit -6 %) En deux ans, le budget consacré au sport sera amputé de 12 % !

Dans le même temps, le gouvernement annonce une enveloppe de 25 millions allouée à « la haute performance », pour la préparation des sportifs aux JO de 2024. Cette augmentation de 35% des crédits au sport de haut niveau dans le contexte d’une baisse continue du budget global du sport est un véritable mépris du sport amateur, du sport pour tous. Un contresens flagrant quand chacun sait que ce sont les petits clubs locaux qui font, aujourd’hui, les grands athlètes de demain.

C’est une véritable rafale de signaux négatifs de l’état : suppression de 1 600 intervenants dans le sport, diminution drastique des contrats aidés, baisse des crédits du Centre national de développement du sport… C’est une dégradation continue du financement du sport contre toute réelle ambition sportive.

Pour exemple, le plafond de la taxe Buffet vient d’être abaissé de 40 à 25 millions d’euros au moment où les droits TV de la ligue 1 de football dépassent le milliard d’euros. Pourtant, au nom de la solidarité entre sport professionnel et sport amateur, le produit de cette taxe alimente le Centre national pour le développement du sport (CNDS) et ses programmes dédiés au sport pour tous.

Pourtant, l’enjeu est immense. Sans clubs et sans éducateurs, pas de champions, pas d’équipes de France, pas de médailles, pas d’étoiles. Mais au-delà, pas de santé par le sport, amputation du lien social, de l’intégration, de l’égalité homme-femme, de la mixité, de l’éducation, du dépassement de soi, etc. Autant de valeurs portées par le sport, sacrifiées au bénéfice de la marchandisation.

La création d’une Agence Nationale pour le Sport qui signe la fin d’un ministère des Sports de plein exercice est un marqueur supplémentaire de la démission de l’État en toute incohérence avec une ambition affichée de 3 millions de pratiquants supplémentaires.

Les collectivités territoriales enserrées dans la contractualisation ne pourront pallier ce désengagement de l’État. Elles assument déjà plus de 80% du financement du sport par les subventions aux clubs, les événements sportifs, la construction, la maintenance, la mise à disposition des équipements sportifs. L’Éducation nationale, donc l’État, bénéficie de l’utilisation gratuite de nos équipements sportifs pour les écoles primaires et des éducateurs territoriaux des activités physiques et sportives. Le patrimoine sportif est porté à 82% par les collectivités locales. La rénovation de la gouvernance du sport et la reconnaissance du rôle des collectivités est une nécessité.

Le conseil municipal de Vénissieux : • Appelle à la mobilisation et au soutien du mouvement sportif et à ses bénévoles qui font vivre nos clubs au quotidien. • Interpelle le gouvernement et la nouvelle ministre des sports ainsi que les élus parlementaires qui seront bientôt amenés à voter le budget 2019 et à valider des choix budgétaires mortifères pour la cause sportive. • Demande que le mouvement sportif bénéficie de moyen à la hauteur de ses apports humains, économiques et sociétaux. Pour porter une réelle ambition olympique, développer la pratique sportive dans notre pays, nous portons au débat cinq mesures d’urgence : 1. Le doublement immédiat des crédits dédiés au sport et sa progression sur les six prochaines années pour atteindre 1 % du budget de la nation en 2024. 2. Le déplafonnement de la taxe Buffet qui alimente le CNDS. 3. Une aide de l’Etat à la prise de licence à hauteur de 50 % sur critères sociaux, tel que le permettait le dispositif des coupons sport. 4. Un plan de rattrapage des équipements sportifs avec accompagnement financier pour les collectivités via le CNDS. 5. Un plan d’embauche de cadres d’État pour le développement de la vie associative et la formation des bénévoles et des éducateurs-trices. Nous appelons les Vénissiannes et les Vénissians à signer la pétition du Comité National Olympique et Sportif Français :

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