Si la situation n’était pas à ce point dramatique pour des milliers de Français touchés, toujours plus durement, par la précarité et la pauvreté, nous pourrions parcourir ce rapport comme une farce ou un mauvais roman de science-fiction avec internet en recette miracle de tous les maux.
Le décalage est frappant, entre les véritables préoccupations des Français qui attendent une réponse à leurs besoins vitaux et les 22 propositions de ce rapport, favorables à ceux qui payent l’ISF, défavorables à ceux qui ont besoin des APL.
Deux visions des services publics s’opposent. Pour nous, c’est le bien commun, profitable à l’ensemble des membres de la société et qui structure cette même société. Pour eux, c’est une charge dont il convient de se débarrasser. Ce sont des aides sociales qu’il faut simplifier, compresser, et attribuer à un minimum de personnes. Pour exemple, les allocations familiales attribuées sous condition de ressources, excluraient 30% des bénéficiaires actuels.
Avec ce rapport, une ligne vient d’être franchie vers la privatisation, de la santé jusqu’à l’éducation en passant par la culture. Glissement vers le clientélisme, remise en cause du principe d’intérêt général, comme si la rentabilité était devenue une condition de l’action publique.
C’est 30 milliards d’économies promis par l’anéantissement de notre bien commun.
Vos commentaires
Suivre les commentaires : |