Dans le contexte de crise financière du capitalisme français, européen et mondial que nous subissons douloureusement avec les familles populaires, les villes et en particulier la notre, font face et continuent à présenter une gestion saine, sans déficit, au contraire de l’Etat par exemple. Mais pourront-elles résister encore longtemps sans qu’elles soient obligées, contraintes à museler leur budget, à choisir dans les priorités de leurs missions et de leurs compétences, à contracter toujours plus leurs services publics, à brider leur développement et scléroser leur dynamisme ?? Notre ville maintient pourtant le cap, tant dans le contrôle et la gestion serrée de son fonctionnement que dans le dynamisme de son développement urbain, environnemental, économique, humain et social. Lors du Conseil Municipal du 28 janvier, notre collègue Evelyne Ebersviller présentait les hypothèses d’un budget municipal néanmoins en augmentation du fait surtout du dynamisme de la ville, des constructions neuves ou de nouvelles activités économiques (voir par exemple la taxe sur les spectacles) et malgré des dotations de l’Etat (sauf la Dotation Solidarité Urbaine) et du Grand Lyon toutes gelées, en baisse, voire carrément diminuées ou amputées dans la continuité des restrictions SARKOZY. Or depuis, le gouvernement vient d’annoncer le 12 février un nouveau tour de vis des dotations de l’Etat d’1,5 milliard d’€uros chaque année jusqu’en 2015, sans concertation et 2 fois plus que dans la loi de programmation budgétaire datée pourtant de décembre dernier. Ce n’est pas admissible, cette politique du gouvernement présage désormais des sacrifices, des coupes sombres dans les budgets communaux, elle aura un impact direct sur les services rendus aux familles, sur notre investissement local, sur l’économie locale. De même, 2013 annonce de nouveaux transferts de charges sans que l’Etat organise leur financement pérenne : c’est le cas des nouveaux rythmes scolaires sur lesquels il importe qu’un vrai débat s’ouvre entre parents, enseignants collectivités, éducateurs… Et qui vont peser sur les finances vénissianes à hauteur probable de bien plus d’1 million d’€uros annuels, compte tenu des réticences légitimes des C.A.F à les financer après 2014.
C’est le cas des investissements des réseaux EDF désormais à la charge quasiment totale des communes. C’est le cas des personnels municipaux que les gouvernements, depuis SARKOZY et BALLADUR, délaissent en renvoyant aux communes le soin de satisfaire leurs revendications salariales et sociales. C’est le cas de la hausse des cotisations à la CNRACL (Caisse Nationale de Retraite des Agents des Collectivités Locales), le relèvement projeté de la TVA…
Le groupe communiste et apparenté soutient cette franche résistance de la ville de Vénissieux et appelle tous ses habitants et ses personnels à mesurer les conséquences sur les communes de la réforme des collectivités territoriales du gouvernement précédent et de l’Acte III en cours de débat aujourd’hui.
H. Thivillier
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