Monsieur Girard a visiblement été heurté par une exposition poétique et philosophique.
En laissant des messages qui interpellent et peuvent parfois mettre mal à l’aise, l’artiste tend un miroir sur le monde et attire notre attention sur des blessures. Né à Sarajevo où il vivait encore pendant la guerre de Bosnie, l’une de ses œuvres lumineuses nous questionne : « Who started the war ? » (qui a commencé la guerre). Ses bannières « No more… » (plus jamais…) s’affichent à l’infini avec des résonances douloureuses, revendicatives parfois surréalistes, et avec l’humour noir qui transparaît souvent dans son travail.
Quel dommage, vraiment, que monsieur Girard n’ai pas compris cela en visitant l’exposition. Quel dommage aussi que cet élu de la République manque à ce point de sensibilité culturelle et de hauteur. Est-ce pour pallier son ignorance qu’il préfère dénigrer ?
Nous aurions pu sourire lorsqu’il s’est montré choqué par l’apparition du mot « pénis » dans l’exposition de l’artiste. Nous avions envie de lui expliquer comme à un petit enfant que ce mot ou même sa représentation était une chose « humaine » et que d’autres grands artistes l’avaient souvent utilisé tel Michel Ange nous livrant un « David », magnification du nu viril.
Mais en réalité, Monsieur Girard n’est pas un tout petit enfant. Dès lors, ses propos ne sont ni naïfs, ni excusables. Bien au contraire, dans un vieux relent d’une morale étriquée qui jadis détenait le pouvoir de la censure, il montre son visage le plus réactionnaire, son positionnement politique le plus à droite, en cohérence avec son investiture par De Villier en 2007, par l’UMP en 2012, son soutien à Fillon en 2017 et son affichage au coté du FN contre Macron.
À l’image de Laurent Wauquiez, pourquoi, cette droite réactionnaire, est elle si agressive vis à vis de l’art et de la culture ? Ne serait-ce pas simplement, parce que l’art est une fenêtre vers l’émancipation humaine
Vos commentaires
Suivre les commentaires : |