Dossier Lettre des élus n°16 Juin 2010

Environnement : Changer nos comportements ! Enregistrer au format PDF

Entretien de Pierre Alain Millet, Adjoint à l’environnement
Mardi 22 juin 2010

L’environnement a été au centre de l’actualité Vénissiane ces dernières semaines. Avec l’approche de la semaine de la propreté fin mai, le conseil municipal fut principalement centré sur la question du tri, du cadre de vie, des extérieurs… Des questions qui ont suscité un débat animé entre la Droite et les élus communistes et apparentés. Mais qui n’ont pas gâché la semaine de la propreté et ses nombreuses actions à travers la ville avec l’ensemble des partenaires.

ENVIRONNEMENT : changer nos comportements !

L’environnement fut au coeur des débats du conseil municipal du 17 mai que ce soit par la programmation du GSUP 2010 ou par la semaine de la propreté. Dans tous les cas ce fut l’occasion pour C. Girard (Divers Droite) de dénoncer « les négligences de la municipalité en terme de gestion des aspects extérieurs ». A coup de grands slogans comparant la place Edouard Herriot de Monmousseau à un « terrain vague » et les abords de l’institut Bioforce toujours en chantier, C. Girard alimente la polémique mais ne propose aucune solution. Ce que Henri Thivillier, Adjoint à l’Urbanisme et au Grand Projet de ville (GPV) lui a rappelé en invitant Christophe Girard à se joindre à la majorité quand elle porte ces dossiers auprès des acteurs compétents (Alliade et le Grand Lyon dans ces deux cas). L’adjoint à l’environnement, Pierre Alain Millet, a également relancé en rappelant « les efforts quotidiens » fournis par les employés municipaux pour rendre propres et agréables les espaces extérieurs. Mais, comme il l’admet lui-même, des efforts restent à faire, mais il est aussi question de coresponsabilité entre le nettoyage, la mise au propre d’un côté et le respect des espaces publics de l’autre.

Propreté : une question de coresponsabilité.

En effet, une hausse des incivilités, des salissures volontaires, des squats, des forains qui ne respectent pas les règles de nettoyage sont également à l’origine des malpropretés. La semaine de la propreté qui s’est déroulée du 25 au 29 mai dernier fut l’occasion de mettre en avant le respect de notre environnement pour un meilleur cadre de vie. Pendant une semaine, de nombreux acteurs (bailleurs, Grand Lyon, Conseils de quartiers, EPJ, habitants) se sont mobilisés pour échanger, progresser sur la question du tri, du cadre de vie. Cette année l’accent à été mis sur le traitement des déchets. Des multitudes d’actions ont eu lieu dans tous les quartiers de la ville, des animations pour les grands comme les petits : visite du centre de tri, Forum Parole d’enfant « Ma ville propre », un nettoyage en fanfare allant de Léo Lagrange aux Minguettes en passant par Lénine et Martyrs de la Résistance… Des actions permises notamment par les Conseils de quartiers qui soulèvent régulièrement la question de l’environnement et de la propreté dans les espaces publics mais également dans les parties privées. L’ensemble des partenaires se mobilisent pour répondre au mieux aux attentes des habitants qui restent malgré tout souvent insatisfaites. C’est pourquoi la ville de Vénissieux, dans le cadre de la Gestion Sociale et Urbaine de Proximité (GSUP), a décidé d’investir un surcoût de nettoyage après les marchés pour rendre une ville propre à ses habitants.

UN NOUVEAU REGLEMENT La ville met en oeuvre le nettoyage des trottoirs, des rues. Et d’énormes efforts sont faits par les services en ramassant ce qui est jeté à terre … Mais il y a là un enjeu qui est celui de la coresponsabilité entre les salisseurs, les services de nettoyage du Grand Lyon et de la Ville. Car on peut nettoyer, mais s’il y a de plus en plus de gens qui salissent, c’est sans fin. La ville y travaille, notamment sur les marchés avec un nouveau règlement (sensibilisation, puis sanction) La reconnaissance des responsabilités de chacun est indispensable.

« La propreté n’est pas une question secondaire ! »

I nterview de Pierre-Alain Millet, adjoint a l’environnement et au cadre de vie

Cela fait maintenant deux ans que se déroule la semaine de la propreté à Vénissieux. Quel bilan en tirez vous ?

PIERRE-ALAIN MILLET : « Un bilan encourageant pour faire encore plus ! Non seulement la propreté n’est pas une question secondaire face aux drames de la grande pauvreté et des licenciements, mais elle est une condition de la capacité des Vénissians à agir ensemble, à résister ensemble à cette société violente et inégale. Respecter son environnement, son cadre de vie quotidien, c’est respecter ses voisins, le vivre ensemble. Cette année se sont multipliées les initiatives de nombreux acteurs, avec des expériences qui donnent des idées pour faire plus et plus nombreux toute l’année, avec plus d’imagination et de créativité que l’an dernier. La propreté peut être abordée en musique, en vidéo, en manif, en débat…. »

Le tri était cette année le thème de la semaine, les Vénissians entrent ils dans cette démarche ?

PIERRE-ALAIN MILLET : « Ils sont nombreux à vouloir le faire, mais les conditions ne sont pas créées partout. Certains laissent tomber face aux difficultés, non-remplacement d’un dépôt verre, d’un bac de tri, mélange entre bacs gris et bacs verts… jusqu’à parfois une collecte le jeudi qui ne prend pas le bac vert pourtant trié. Pourtant, des exemples réussis montrent que c’est possible partout, y compris aux Minguettes ! Mais il y a beaucoup à faire pour expliquer… par exemple que tout le plastique ne va pas dans le tri, seuls les bouteilles et flacons, pas les sacs ni les boites ! Pour cela, il faut éviter les généralités, mais valoriser les réussites, comme le tri dans le quartier Max Barel, et sanctionner plus visiblement les incivilités, avec pendant la semaine, 4 exclusions temporaires au marché ! »

Le 11 mai, le Grenelle II de l’environnement a été adopté à l’Assemblée Nationale, pensez- vous que ce dispositif permettra d’améliorer notre environnement ?

PIERRE-ALAIN MILLET : « Il risque surtout d’améliorer les bénéfices de ces nouveaux capitalistes verts qui viennent démarcher dans nos quartiers comme ailleurs pour vendre tel ou tel système « propre » ou « vert ». Mais pas un Euro pour l’isolation thermique dans le logement social, pas un Euro pour financer les bacs de collecte enterrés qui ont pourtant montré leur efficacité.. Et si peu pour créer de nouvelles filières de tri et de recyclage ! Marx disait « le capital épuise la terre et le travailleur ». Il ne faut pas attendre de ce gouvernement qu’il se soucie réellement de l’un ou de l’autre ! »

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