DOSSIER SÉCURITÉ (2) Enregistrer au format PDF

La lettre des élus communistes et apparentés de Vénissieux N°40-Avril 2017
Mercredi 5 avril 2017 — Dernier ajout jeudi 6 avril 2017

La sécurité est une préoccupation essentielle des habitants à Vénissieux comme sur l’ensemble du territoire national.

Sarkozy qui promettait beaucoup dans ce domaine a supprimé 13 700 postes de policiers et gendarmes. Les 9341 postes crées par François Hollande n’ont pas permis de retrouver les effectifs d’avant 2007 sans compter que ces moyens ont été largement affectés à la lutte contre le terrorisme.

Nous partageons l’inquiétude et la colère des habitants, leur aspiration à vivre sereinement et nous voulons apporter des réponses concrètes, avec les moyens d’action de la Ville mais aussi en travaillant avec les partenaires et notamment l’État qui assume la mission régalienne de sécurité publique avec la justice et la police.

Le trafic de drogue est au cœur des préoccupations des habitants. Cette économie parallèle est particulièrement insupportable dans le quotidien car elle s’accompagne de squats d’allées et de lieux publics, de violence et pressions sur les petits dealers, les consommateurs et leurs familles, de corruption et silence obligé pour ceux qui y sont mêlés. C’est une véritable mafia qui prospère avec ses petites mains et ses grandes fortunes. Surtout, la drogue est destructrice pour de trop nombreux jeunes devenus accros et parfois délinquants pour payer leur dose.

L’économie parallèle, créatrice d’une délinquance durable et aux multiples ramifications avec le blanchiment d’argent et le financement d’activités occultes, prospère sur le recul du droit dans tous les domaines au profit de la loi du plus fort.

La police agit : 32 500 personnes sont condamnées chaque année pour trafic et plus de 50 tonnes de drogues ont été saisies en 2015. Mais la politique d’emploi aux ministères de l’intérieur et de la justice, inefficace pour faire réellement reculer les trafics, mène à l’impasse. Le malaise ainsi crée dans la police est exploité par tous ceux qui font de la misère humaine leur fonds de commerce, jusqu’à favoriser des comportements indignes et dangereux pour l’ordre public, justifier des violences policières inexcusables ou au contraire légitimer la violence contre la police. La police et la justice ont besoin de plus de moyens pour lutter contre les réseaux de la drogue, mais aussi de la prostitution, du travail clandestin, des réseaux terroristes. Cela passe par des agents de proximité, des moyens d’investigation, des juges en nombre suffisants pour traiter sans tarder les dossiers des justiciables, sanctionner et réinsérer. Et cela passe aussi par des mesures éducatives, la formation, le travail, des professionnels proches et disponibles pour venir en aide aux familles confrontées à ces difficultés.

Nos députés communistes proposent de recruter 20 000 policiers, gendarmes et agents administratifs de la fonction publique, la réouverture d’une partie des tribunaux fermés dans les 10 dernières années, des moyens pour des peines alternatives à la prison qui soient réellement éducatives et réinsérantes. C’est la question clé pour que la police ne travaille pas pour rien, il faut de vraies solutions pour sortir les ados déscolarisés de la rue, et les primo-délinquants de l’école de la violence qu’est la prison.

Sur cette question de la sécurité, les communes sont les premières interlocutrices des habitants, raisons de plus pour qu’elles soient entendues, soutenues et moteurs dans la construction d’une bataille nationale urgente. Quelques exemples de l’action de nos services et tout particulièrement notre police municipale :

  • 631 interventions annuelles pour sécuriser les sorties et entrées d’écoles,
  • sensibilisation sécurité routière pour plus de 900 élèves par an,
  • résorption du marché parallèle,
  • interventions pour la sécurité routière,
  • contrôle des commerces notamment sur les questions d’hygiène,
  • 4 opérations quotidiennes de sécurisation sur la gare de Vénissieux,
  • respect du plan Vigipirate renforcé dans les groupes scolaires
  • engagement de la Ville pour faire reculer les violences faites aux femmes et les protéger en cas de besoin,
  • actions de prévention contre les addictions avec le forum annuel,
  • tout notre engagement pour retisser le lien social avec les services publics au coeur des quartiers, le soutien aux familles avec les actions en direction de l’enfance et de la jeunesse,
  • notre souci de l’emploi avec la charte de coopération ville entreprises, la journée emploi/entreprises clauses d’insertion….

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