Bilan 2018 actions « emploi » Enregistrer au format PDF

Conseil municipal du 4 février 2019
Mercredi 13 février 2019

Un rapport de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) indique dernièrement qu’en France 2 850 000 jeunes de 15 à 34 ans ne sont ni en emploi, ni scolarisé, ni en formation.

Ce sont 18 % des 15-34 ans (près d’un sur cinq) qui se trouvent dans cette situation. Et sur ces 2,850 millions, 40 % sont issus de l’immigration alors qu’ils représentent 28 % de cette génération d’âge.

Ces chiffres nous ramènent immanquablement à ceux donnés dans le rapport sur le bilan actions emploi. 42 % des 15-24 sur la ville étaient au chômage début 2018.

Le travail réalisé par la ville, les différents intervenants, pour ouvrir les portes de l’emploi, remettre le pied à l’étrier de ceux qui n’ont plus de perspectives vient se heurter, même s’il existe des postes qui ne sont pas pourvus, à la réalité d’un marché de l’emploi atone, qui de plus est souvent fait de précarité.

Ce travail démontre qu’il ne suffit pas de traverser la rue pour trouver un emploi. La politique poursuivie depuis des années de diminution du coût du travail, au travers de la remise en cause du niveau de protection sociale et de son financement. De la remise en cause du droit du travail censé apporter la souplesse qui manque aux entreprises. Du CICE, du CIR, plus largement des baisses de cotisations et d’impôts sans contrepartie. Cette politique soutenue par la droite, comme ceux qui sont « et de droite et de gauche », n’a de résultat qu’a la marge sur l’emploi. La théorie du ruissellement, chère à Macron ne fonctionne pas.

Elle vient en fait renforcer le versement de dividendes aux actionnaires, renforcer les fortunes individuelles et permettre aux banques et aux marchés financiers de poursuivre leur fonctionnement et pérenniser leur activité, au détriment de l’économie réelle.

Macron, son gouvernement, le patronat, le savent, cette politique, qui n’a pour but que l’augmentation de la rentabilité et des profits, détruit l’emploi plus qu’il ne le développe. Cela ne les empêche pas, avec la complicité d’une bonne partie des médias, de la presse, de continué à assener, comme vient de le faire une note rédigée par les services de Bercy, destinée au citoyens dans le cadre du « grand débat national » qu’il y a trop de dépenses publiques et que le coût du travail est encore trop élevé notamment en raison du niveau des cotisations sociales. Le patronat, ce pouvoir, comme les précédents, ne veulent pas d’une politique qui aurait comme objectif le retour au plein emploi. Ne veulent pas se servir des milliards du CICE, des milliards de l’évasion fiscale, des milliards versés en dividendes, pour impulser une véritable politique industrielle. Relancer les investissements publics, à tous les niveaux, pour par exemple construire les logements qui manquent, rénover les logements anciens pour qu’ils ne soient plus des gouffres à consommation d’énergie. Développer le réseau des transports en commun, pour qu’il soit véritablement accessible à tous. Ou encore favoriser l’émergence d’un véritable service public de l’énergie débarrasser des obligations de concurrence qui ne font qu’augmenter son coût tout en bridant son développement vers une énergie plus propre. Réinstaurer une retraite pleine et entière dès 60 ans, permettant ainsi de libérer des emplois pour les plus jeunes.

L’acceptation des fermetures d’entreprises, des plans de suppressions d’emplois, au nom de la logique économique du profit maximum, par le gouvernement, ses représentants sur notre circonscription, n’est pas acceptable. Malgré le projet de campus industriel sur le site de Bosch, combien d’année faudra-t-il pour retrouver un niveau d’emploi similaire sur la ville ? Et quelle partie de la population de notre ville sera concernée ?

Je terminerais en faisant le lien avec un point précédent à l’ordre du jour concernant le CERTA. Il faut véritablement relancer la question de la formation tant initiale que continue. Depuis de longues années la formation professionnelle est attaquée, les acquis tel le DIF qui permettait de se former à un autre métier, à d’autres technologies, ont disparus. Remplacé par un CPF, compte personnel de formation, qui de plus est monétisé maintenant. Remplacé à la demande du patronat qui n’avait jamais accepté qu’un salarié puisse disposer à sa demande d’un droit à une reconversion qualifiante. Cela a des conséquences puisqu’en adaptant uniquement les salariés à leur poste de travail, on les mets en difficultés, notamment en cas de perte de leur emploi. En Allemagne ou l’apprentissage, la formation sont prises de manière différente, plus large, il n’y a que 7 % de jeunes a n’être ni dans l’emploi, ni scolarisé, ni en formation. Il est vrai qu’ils n’ont pas bradé leur industrie.

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